Une touriste suisse a été victime d’un viol collectif en Inde

Une touriste suisse, âgée d’environ 40 ans, qui se rendait avec son mari au célèbre palais de Taj Mahal, l’un des lieux touristiques les plus prisés d’Inde, a été victime d’un viol collectif vendredi 15 mars au soir. Déjà en 2003, une autre Suissesse, une diplomate de 36 ans, avait été violée par deux hommes à New Delhi.

La victime circulait à vélo vendredi soir avec son époux dans l'Etat du Madhya Pradesh quand sept à huit hommes ont attaqué le couple, attaché l'homme et violé sa femme en sa présence, avant de leur voler 10.000 roupees (185 dollars) et un téléphone portable, a précisé l'officier de police S.M. Afzal.

La femme, âgée d'environ 40 ans, a été hospitalisée à Gwalior, à quelque 340 km de Bhopal, la capitale de l'Etat, a ajouté M.S. Dhodee, un autre officier de police. Elle était consciente samedi et a pu témoigner de son épreuve, a précisé la police, sans toutefois pouvoir fournir de détails sur son état. Les victimes ont déclaré être de nationalité suisse, selon la police, qui a précisé toutefois ne pas avoir encore vu leur passeport. L'ambassade de Suisse en Inde n'était pas joignable samedi.

Les deux touristes se rendaient au célèbre palais de Taj Mahal, à Agra, dans le nord, l'un des lieux touristiques les plus prisés d'Inde. Ils avaient fait une étape dans un petit village du Madhya Pradesh pour coucher une nuit sous la tente, selon la police.

En 2003, une autre Suissesse, une diplomate de 36 ans, avait été enlevée dans un parking de New Delhi puis violée par deux hommes. Les responsables de cette agression n'ont jamais été jugés.

Le drame de samedi survient alors que les Indiennes - mais aussi un nombre croissant d'Indiens - manifestent de plus en plus nombreux contre les viols et agressions sexuelles dont les femmes sont victimes dans tout le pays, souvent en toute impunité. Ce mouvement de protestation a été déclenché par le viol collectif le 29 décembre d'une étudiante indienne de 23 ans à New Delhi, qui a succombé à ses blessures. Ce viol, en présence du petit ami de la jeune femme, qui avait été tabassé, avait provoqué un tollé en Inde mais aussi dans le monde. Les auteurs présumés du viol collectif ont été arrêtés depuis, mais le principal instigateur, Ram Singh, a été retrouvé pendu dans sa cellule le 11 mars. Les circonstances de son décès étaient encore non élucidées. Les autorités pénitentiaires ont assuré qu'il s'était suicidé et le ministre de l'Intérieur a confessé une "faille" dans le dispositif de surveillance de la prison.

Au terme d'un projet de loi approuvé par le parlement indien en début de semaine, les violeurs encourent désormais en Inde une peine minimale de 20 ans de prison et même la peine de mort si leur victime meurt ou se retrouve dans un état végétatif irréversible.

(source : AFP)

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