Vente de Peugeot Scooters : “PSA nous laisse tomber “

Les représentants syndicaux de Peugeot Scooters se sont majoritairement abstenus de voter lundi lors d’un avis consultatif sur la prochaine reprise de l’entreprise par le groupe indien Mahindra, a-t-on appris de source syndicale et de la direction à Mandeure

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 Sur les six élus du comité d'entreprise qui étaient appelés à se prononcer, les quatre élus CFDT ou sans étiquette se sont abstenus, tandis que les deux élus de l'entente CFE-CGC/CFTC ont voté pour la cession. N'ayant pas d'élu au CE de l'entreprise, la CGT n'a pas été consultée pour cet avis.

« PSA nous laisse tomber »

"PSA nous laisse tomber, et continuer avec lui aurait conduit à la fermeture de l'entreprise. Avec Mahindra, cela ne peut pas être pire", a commenté Thierry Sartore, délégué syndical CFTC.

Fin novembre, les syndicats CFE-CGC et CFTC ont visité plusieurs usines Mahindra en Inde. "On a vu des usines modernes aux conditions de travail correctes, sans avoir l'impression qu'on avait tout bien rangé exprès pour nous", a rapporté Guy Barbier, élu CFE-CGC au CE. La CFDT et la CGT avaient décliné cette invitation du groupe indien.

Fin novembre,  les représentants CFDT avaient critiqué une "absence de garanties sur l'avenir" de Peugeot Scooters en raison d'un "plan produit flou" comportant des "volumes hypothétiques" de production en 2016 et 2017.

Mahindra doit prendre le contrôle de 51% du capital de Peugeot Scooters au premier trimestre 2015.

Les prochaines étapes seront "financières", dont l'évaluation de la dette de Peugeot Scooters au 31 décembre 2014, que PSA s'est engagé à combler, a indiqué Gérard Grandvoinet, directeur des ressources humaines du constructeur de deux-roues.

 Peugeot Scooters emploie 488 salariés à Mandeure mais prévoit 90  suppressions de postes, par départs volontaires, dans le cadre d'un plan de redressement en parallèle à son changement d'actionnaire majoritaire.

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