Vidéo-protection : souriez, vous allez être filmés à Besançon

39 voix pour, 16 contre. Le projet de vidéosurveillance a été adopté mercredi soir au conseil municipal de Besançon. 24 caméras seront installées dans la capitale comtoise à la fin de l’année dans des secteurs «sensibles».

©

« C’est grâce à notre persévérance que ce dossier majeur avance pour les Bisontins ! » le conseiller UMP Michel Omouri se réjouit du « revirement historique du maire » sur ce dossier lancé il y a deux ans par l’opposition municipale. 

Quid de l’efficacité ? 

Pour être vraiment efficient, les caméras doivent être concentrées par secteur. «Un saupoudrage serait inopérant» explique Eric Chalumeau du Cabinet ICADE SURETIS en charge d’accompagner le déploiement de la vidéo-surveillance à Besançon. Sept caméras seront donc installés sur le secteur Battant-Marulaz, sept sur l’hypercentre et Chamars, cinq à la Grette et cinq autres à Planoise (Ile de France, Epoisses, Cassin, avenue du parc). Plus de détails dans notre précèdent article

Avec l’installation de 24 premières caméras pour un coût d’investissement de 850 000 euros, pris en charge à 40% par l’Etat, le Modem Philippe Gonon préfère parlé d’expérimentation et insiste sur le rôle du comité d’éthique et de l’importance de la charte bisontine pour le respect des libertés individuelles 

Benoit Cyriani est beaucoup plus circonspect. «J’ai peur que le fantasme de sécurité apportée par la vidéo-surveillance soit déçu. Aucune étude assez poussée ne prouve la véritable efficacité des caméras contre la délinquance » explique l’élu vert tout en invoquant l’importance des couts d’investissement et de fonctionnement

«La sécurité, cela n’a pas de prix ! » 

Le Maire avoue avoir évolué sur la question précisant au passage qu’il avait déjà voté en faveur de la présence de caméras dans les bus. Il estime que la piste de la vidéo-protection ne peut être écarté. «La sécurité des Bisontins, ça n’a pas de prix» répond-il. «Les caméras ne régleront pas tout, c’est un outil de plus pour apporter des réponses ciblées» en rappelant qu’une cinquantaine d’actions sont en cours dans le cadre du contrat local de prévention et de sécurité. 

Fait rare au conseil municipal de Besançon, l’opposition UMP a donc voté avec les élus PS pour la mise en place de la vidéo-protection. Les verts, et communistes, liés à la majorité ont voté contre.  

Quitter la version mobile