Vie économique dans le Grand Besançon Métropole : l’heure du bilan…

VIDEO • Anne Vignot, la présidente de Grand Besançon Métropole, a donné une conférence de presse de rentrée à Temis ce 25 août 2025 sur la situation économique du territoire. L’occasion d’effectuer un bilan du mandat en cours et d’alerter sur la trajectoire que prend le gouvernement à propos de la loi de finances.

De gauche à droite : Stéphane Baudin, directeur adjoint Economie Emploi Enseignement au GBM, Anne Vignot, présidente de GBM et Bruno Favier, directeur de la technopole Temis. © Hélène Loget

"Nous sommes sur un écosystème autour de l’entreprise et sommes en progression constante (…) Nous n’avons cessé d’augmenter les investissements sur nos territoires. Nous sommes passés de 71 millions à 104 millions d’investissement", nous précise Anne Vignot, la présidente de Grand Besançon Métropole qui a souhaité faire un point d’étape sur la santé économique du Grand Besançon Métropole.

Si elle dresse un bilan plutôt positif post-Covid, elle rappelle également les points d’attractivité de la métropole tels que la présence d’un important CHU, du développement de l’université, de la technopole Temis, ou encore du tourisme outdoor. Elle insiste également sur l’importance de l’accompagnement des entreprises notamment à travers le rôle de la BGE.

Un bassin d’emplois qui "passe bien les crises"

Pour la présidente de Grand Besançon Métropole, le bassin d’emplois de GBM "fonctionne bien et passe bien les crises". Elle rappelle les chiffres donnés par l’Insee avec près de 100.000 travailleurs en 2024. "Nous avons vécu des moments d’instabilité en 2020, mais avons eu une croissance entre 2020 et 2023. Les années 2024 et 2025 ont, elles, été stables. Nous sommes toutefois vigilants étant donné que d’après les banques, les choses sont complexes pour les entreprises notamment avec le remboursement de leur PGE", précise-t-elle.

Pour rappel, le PGE (prêt garanti par l'État) avait été alloué aux entreprises pour les soutenir face à la crise du coronavirus et les conséquences du confinement. Il a également été une aide pour celles ayant subi les conséquences économiques du conflit en Ukraine.

La source d’inquiétude est "la loi de finances à venir", souligne Anne Vignot qui alerte sur les 5.400 emplois du monde associatif dans le Grand Besançon Métropole. "Au regard de la loi de finances, cela pourrait nous mettre dans une situation impactante", souligne la présidente.

Concernant la masse salariale, Anne Vignot tire un bilan positif en indiquant une augmentation de l’activité. "Nous sommes passés de 600 millions en 2020 à 650 millions en 2024", nous est-il indiqué. Du côté du taux de chômage, la présidente indique une "réduction permanente" avec un passage de 8,2 % de taux de chômage en 2014 à 6,2 % en 2025 sur le bassin d'emplois de GBM.

Pour la présidente, ce bilan est à prendre en compte avec un écosystème, dont l’attractivité du territoire grâce notamment au CHU, au développement de l’université (10,7 millions d'euros sur 80 millions d'investissements), des commerces, de la technopole Temis (135 millions d'investissement publics et privés), ou encore du tourisme outdoor (20 millions investis). Le tout sans oublier l’accompagnement des entreprises.

Concernant le foncier, Anne Vignot se veut claire : elle ne donnera pas de chiffres de m2 développé : "Je ne reviendrai pas sur les chiffres, j’entends que plusieurs disent qu’il n’y a pas de m2 de développé, mais les zones d’activité se sont développées. Et il y a une dimension à prendre en compte : associer le fait que l’entreprise industrielle ait besoin d’un territoire avec un village d’entreprises et une économie de proximité". Elle précise également que comme beaucoup d’autres collectivités, il a été décidé de reprendre la main sur le foncier afin d’éviter la spéculation et de faciliter l’installation de nouvelles entreprises notamment à travers le bail à construction.

Concernant les points à "noirs", la présidente constate toutefois "d’une importante mutation du commerce" mais avec une "vacance inférieure au niveau national". Sur la question de l’hébergement touristique et de congrès, elle convient qu’il "manque des hébergements sur le territoire" : "Nous y travaillons", assure Anne Vignot.

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