Violences scolaires dans le Doubs : la députée Géraldine Grangier interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée à la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la députée RN du Doubs, Géraldine Grangier, alerte sur la recrudescence d’incidents graves dans les établissements scolaires de son département et demande une révision en profondeur de la politique de sécurité scolaire.

© Alexane Alfaro

La parlementaire cite deux événements récents comme révélateurs d’un climat de tension préoccupant dans les établissements du Doubs. Il s’agit, selon elle, de ”l’agression à l’arme blanche d’un éducateur à Valdahon” et de ”la découverte d’une arme à feu dans les affaires personnelles d’un lycéen interne à Besançon”. Des faits rapportés par la presse locale et qui ”reflètent un climat de tension et d’insécurité croissante”, affirme-t-elle.

La députée estime que ces épisodes mettent en lumière ”l’insuffisance des dispositifs de sécurité dans l’environnement scolaire”, en dépit de la responsabilité confiée aux chefs d’établissement par le code de l’éducation. Elle juge que ”les moyens mis à disposition ne sont pas à la hauteur des risques actuels”.

Prendre exemple sur des initiatives mises en place en Allemagne, en Italie ou en Espagne

Dans sa question écrite, Géraldine Grangier critique une ”répartition inégale” des moyens humains et matériels de sécurité : ”Les dispositifs de contrôle à l’entrée, les présences humaines de surveillance, les formations aux gestes de premier secours et aux comportements d’urgence sont soit inexistants, soit très inégalement répartis entre les territoires”, précise-t-elle.

Elle invite le gouvernement à s’inspirer d’initiatives mises en place dans d’autres pays européens, citant notamment l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, où des mesures comme ”la mise en place de véritables protocoles de filtrage à l’accès, l’installation systématique de dispositifs de vidéo-surveillance dans les zones sensibles et la présence renforcée de personnels de sécurité formés” ont été déployées.

"L’échelle nationale semble ne pas avoir pris la pleine mesure de la variabilité des risques selon les territoires"

Concernant la situation française, la députée Grangier pointe les limites du dispositif existant : ”Les équipes mobiles de sécurité sont souvent trop peu nombreuses, limitées dans leur champ d’action et déjà mobilisées sur plusieurs départements”, déplore-t-elle. Elle regrette également que ”l’échelle nationale semble ne pas avoir pris la pleine mesure de la variabilité des risques selon les territoires”.

Enfin, la parlementaire interroge directement l’exécutif sur ses intentions futures : elle lui demande ”si le gouvernement entend revoir sa doctrine en matière de sécurité scolaire, notamment en dotant les établissements des zones rurales et périurbaines comme ceux du Doubs d’équipements de contrôle des accès, en renforçant les réseaux de référents police-gendarmerie et en soutenant la formation du personnel à la gestion de crise.”

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