Yann Gabet garde le sourire dans sa boutique Endurance Shop

Chaque mois, maCommune.info part à la rencontre d’un commerçant de Besançon. Un nouveau rendez-vous que nous inaugurons avec Yann Gabet. Cet ancien champion de France de cyclisme a ouvert il y a 5 ans Endurance Shop, 8 rue Gustave Courbet, au cœur de la ville, et malgré la crise et les travaux du tram, garde le sourire !

En juin 2008, nous vous présentions une toute nouvelle boutique de la rue Gustave Courbet à Besançon : Endurance Shop. Tenue par Yann Gabet, ancien champion de France de cyclisme passionné de trail, elle comptait tout ce dont avait besoin un coureur ou un triathlète, homme ou femme, des chaussures aux vêtements et sous-vêtements, en passant par les accessoires et les produits diététiques et énergétiques (lire notre article ci-dessous). Et même un tapis de course permettant de voir le positionnement du pied, qui fut très vite supprimé. "Neuf personnes sur dix ne savaient pas courir dessus, cela faussait tout. La plus grande crédibilité, c’est en fait la personne qui vient avec sa chaussure", explique-t-il. 

Le boom de la marche nordique

Cinq ans se sont écoulés. Les coureurs sur route, les triathlètes et les amateurs de trails ont pris leur marque dans le magasin de Yann Gabet. "80% de ma clientèle consiste en des personnes qui courent une à deux fois par semaine". Mais à ces sportifs amateurs, s’est peu à peu ajoutée une autre clientèle. "J’ai maintenant un pourcentage important de clients qui partent marcher sur le chemin de Compostelle, ainsi que des groupes de jeunes qui font le GR20, signale-t-il. En raison de cette forte demande de randonneurs, j’ai ouvert il y a un an un gros corner Salomon. Avec le développement de la marche nordique, beaucoup de personnes se mettent à cette activité de plein air et ont besoin d’équipement : chaussures, vêtements, bâtons de marche et autres accessoires."

Alors que sa clientèle de coureurs et triathlètes est plutôt masculine, celles des adeptes de la marche nordique est féminine à 70%. Et généralement, hommes et femmes ne se comportent pas de la même manière dans sa boutique. "Les femmes ont beaucoup plus la notion de faire attention à ne pas se blesser. Elles viennent davantage chercher un conseil. Alors que la plupart des hommes ont une idée bien arrêtée sur la marque qu’ils veulent et même s’ils demandent un avis, souvent ils n’en tiennent pas compte et restent sur leur idée initiale."

La faute du tram ?, pas si sûr...

En ce premier semestre 2013, Endurance Shop est, comme de nombreux commerces bisontins, touché de plein fouet. "On a une baisse de chiffre de 12 à 17% selon les mois, ceux où l’on progresse ce sont les mois de soldes. Avec le centre-ville de Besançon qui morfle un peu en ce moment, s’il n’y avait pas la fidélité du client ce serait catastrophique", révèle-t-il, tout en s’interrogeant : "Mais doit-on imputer cette baisse aux travaux du tram, à la crise ou au mauvais temps de ce printemps ? Certes les travaux du tram ne nous aident pas, mais ce n’est pas mieux dans les villes où il n’y a pas de tram. On travaille actuellement sur un jour – un jour et demi par semaine, le vendredi après-midi et le samedi. Les gens nous disent qu’ils préfèrent ces jours-là venir en ville, poser leur voiture et faire leurs achats à pied, plutôt que de bouchonner dans les entrées de ZAC et devoir reprendre leur voiture pour aller d’un parking de magasin à un autre".

"Au niveau national, dans notre secteur d’activité, c’est la première année où on se rend compte qu’il y a un truc qui ne va pas, quelque chose qu’on n’a pas su anticiper", déclare-t-il. S’il reconnaît qu’Internet leur fait beaucoup de mal, il a constaté que tout n’était pas rose non plus en ce début 2013 pour le e-commerce. "Depuis deux mois, il y a sans arrêt des offres promotionnelles. C’est la première saison où pas un produit n’est vendu à plein tarif." Alors, ce serait plutôt la crise qui affecterait les achats loisirs…

Ne pas répercuter ses états d'âme

Malgré tout, Yann Gabet  garde le sourire dans sa boutique. "J’estime qu’on ne doit pas répercuter nos états d’âme sur les clients", souligne-t-il. Il avoue d’ailleurs ne plus aller prendre le café le matin avec d’autres commerçants, afin de ne pas être déprimé toute la journée par les propos toujours négatifs de certains d'entre eux…

En pratique

 

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