10 septembre : les syndicats demandent une journée “chômée et rémunérée” pour les agents à la maire de Besançon

Dans une lettre ouverte rendue publique ce vendredi 5 septembre, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD et UNSA interpelle la maire de Besançon au sujet du mouvement social prévu le 10 septembre pour lui demander une journée chômée et rémunérée pour tous les agents de la municipalité...

Archives 2019 © Lucien S FBK Gilet Jaune Besançon

Le collectif syndical rappelle que l’élue a exprimé "un soutien clair au mouvement de blocage prévu le mercredi 10 septembre, en appelant les citoyennes et citoyens à se mobiliser". Tout en prenant acte de cette "déclaration forte", les organisations estiment qu’"un tel engagement ne peut rester symbolique. Il doit se traduire concrètement pour les agents de la Ville, du CCAS et de Grand Besançon Métropole, placés sous son autorité".

L’intersyndicale revendique donc que le 10 septembre soit "une journée chômée et rémunérée pour tous les agents, sans distinction de service ni de statut, sans aucune récupération ni contrepartie".

Pour justifier cette demande, les syndicats invoquent la "cohérence politique". Ils citent notamment les déclarations du Premier ministre François Bayrou lors de sa conférence de presse du 25 août, lorsqu’il a évoqué la dette publique en annonçant "des coupes budgétaires massives", qualifiant la mobilisation du 10 septembre de "désordre". 

Selon eux, ces propos "révèlent une vision strictement comptable des finances, qui menace directement les services publics, les collectivités locales et donc les agents qui en assurent le fonctionnement au quotidien".

L’intersyndicale dénonce par ailleurs "la pression accrue sur les collectivités, déjà étranglées financièrement", qu’elle considère comme annonciatrice "d’une nouvelle vague d’austérité que nous refusons".

Dans sa position, le collectif affirme qu’"il est hors de question que : les agents et les salariés paient seuls le prix de la dette, les services publics soient affaiblis, [et] les droits sociaux et les conditions de travail soient sacrifiés".

En conclusion, les syndicats appellent la maire à "passer de la parole aux actes : offrir une véritable reconnaissance aux agents en leur accordant cette journée chômée et payée, [et] envoyer un signal politique fort de cohérence entre ses prises de position publiques et sa responsabilité d’employeur local".

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