"À un moment donné, certaines choses ne doivent pas être tolérables. Il faut sortie de l’idée que ces gestes sont normaux. Il faut dire stop et demander de l’aide", lance avec vigueur Anne Vignot, la maire de Besançon, ce mercredi matin devant la presse à l’occasion du lancement de l’opération des "violentomètres" apposés sur les sacs à pain de la boulangerie Figard, rue de la Grette.
Un baromètre qui vire au rouge…
Plusieurs étapes sont relevées par ce baromètre de la violence. On retrouve les conditions acceptables d’une relation "respecte tes décisions, à confiance en toi ou encore s’assurer de ton accord pour ce que vous faites ensemble". Le baromètre devient crescendo jaune puis orange avec "te fait du chantage", "est "jaloux possessif", "te manipule" ou encore "t’isole de ta famille et tes proches". Il vire au rouge avec "t’humilie et te traite de folle quand tu lui fais des reproches", "pète les plombs quand quelque chose ne lui plaît pas", "t’oblige à avoir des relations sexuelles" et "te menace avec une arme".
"670 plaintes ont été déposées en 2025 à Besançon. Ce chiffre est en augmentation de 6 % par rapport à l’an passé", relève Delphine Gauthron, directrice interdépartementale adjointe de la police nationale du Doubs. Une augmentation qui peut être le résultat de deux facteurs selon Anne Vignot : "Il est difficile de savoir si découle des communications effectuées ou à d'une réelle augmentation de la violence", précise-t-elle.
Des numéros de téléphone, des structures qui accompagnent, un accueil au commissariat et une plateforme anonyme en ligne
Toujours sur le sac à pain, il est possible de retrouver les numéros à contacter.
Pour rappel :
- 17 ou 112 : pour contacter la police ou gendarmerie (114 pour malentendants)
- 3919 : pour avoir un conseil 7j/7 et 24h/24 anonyme et non-repérable sur les factures téléphoniques
- CIDFF (pour un conseil juridique) : 03 81 25 66 69
- France Victimes 25 : 03 81 83 03 19
- Solidarité femmes 25 : 03 81 81 03 90
Pour les personnes qui se rendent en commissariat et qui ne souhaitent pas parler à haute voix de la situation, il est possible de poser la main sur un cercle orange devant l’agent d’accueil. Elle sera ensuite accompagnée à l’écart et écoutée.
Enfin, une plateforme est disponible et anonyme en ligne sur masecurite.fr ou il est possible de chatter directement avec un policier et être orientée.
Le tout sans oublier le CHU de Besançon qui peut également être le lieu d’un dépôt de plainte.
Infos +
Plus de 80 actions sont organisés dans le département du Doubs dans le cadre du 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes.
