165.000 “violentomètres” apposés sur les sacs à pain dans le Doubs

VIDEO • Afin de lutter contre la violence faites aux femmes, un baromètre de la violence aussi appelé "violentomètre" figure sur 165.000 sacs à pain distribués dans 120 boulangeries du Doubs à partir de ce 19 novembre 2025. En 2024, 1.880 plaintes ont été déposés pour violences intrafamiliales et conjugales dans le département.

Delphine Gauthron, directrice interdépartementale adjointe de la police nationale du Doubs, Mélanie Geoffroy, déléguée aux droits des femmes à la préfecture du Doubs, Anne Vignot, maire de Besançon, Alexandre Figard, patron de la Gourmandine, Jennifer Rousselle, directrice de cabinet du préfet du Doubs, Christian Grosjean, administrateur à Solidarité Femmes, Valérie Haller, adjoint à la maire, Céline Maillard-Salin, directrice du CIDFF, Didier Roulin, chargé de mission dans la lutte contre les discriminations et les droits des femmes pour la Ville de Besançon et Cécile Chaffanjon, directrice de France Victimes 25 © Hélène Loget

"À un moment donné, certaines choses ne doivent pas être tolérables. Il faut sortie de l’idée que ces gestes sont normaux. Il faut dire stop et demander de l’aide", lance avec vigueur Anne Vignot, la maire de Besançon, ce mercredi matin devant la presse à l’occasion du lancement de l’opération des "violentomètres" apposés sur les sacs à pain de la boulangerie Figard, rue de la Grette.

Un baromètre qui vire au rouge…

Plusieurs étapes sont relevées par ce baromètre de la violence. On retrouve les conditions acceptables d’une relation "respecte tes décisions, à confiance en toi ou encore s’assurer de ton accord pour ce que vous faites ensemble". Le baromètre devient crescendo jaune puis orange avec "te fait du chantage", "est "jaloux possessif", "te manipule" ou encore "t’isole de ta famille et tes proches". Il vire au rouge avec "t’humilie et te traite de folle quand tu lui fais des reproches", "pète les plombs quand quelque chose ne lui plaît pas", "t’oblige à avoir des relations sexuelles" et "te menace avec une arme".

© Hélène Loget

"670 plaintes ont été déposées en 2025 à Besançon. Ce chiffre est en augmentation de 6 % par rapport à l’an passé", relève Delphine Gauthron, directrice interdépartementale adjointe de la police nationale du Doubs. Une augmentation qui peut être le résultat de deux facteurs selon Anne Vignot : "Il est difficile de savoir si découle des communications effectuées ou à d'une réelle augmentation de la violence", précise-t-elle.

Des numéros de téléphone, des structures qui accompagnent, un accueil au commissariat et une plateforme anonyme en ligne

Toujours sur le sac à pain, il est possible de retrouver les numéros à contacter.

Pour rappel :

Pour les personnes qui se rendent en commissariat et qui ne souhaitent pas parler à haute voix de la situation, il est possible de poser la main sur un cercle orange devant l’agent d’accueil. Elle sera ensuite accompagnée à l’écart et écoutée.

Enfin, une plateforme est disponible et anonyme en ligne sur masecurite.fr ou il est possible de chatter directement avec un policier et être orientée.

Le tout sans oublier le CHU de Besançon qui peut également être le lieu d’un dépôt de plainte.

Infos +

Plus de 80 actions sont organisés dans le département du Doubs dans le cadre du 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes.

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