26e concours des Meilleurs ouvriers de France : quand des candidats rencontrent les MOF à Besançon…

Mardi 19 juin 2018, les 18 candidats finalistes de Franche-Comté au concours de l’Un des meilleurs ouvriers de France (MOF) ont rencontré plusieurs Meilleurs ouvriers de France à Besançon. Objectif : aborder toutes les étapes et les enjeux du concours, son organisation, mais aussi répondre aux questions des candidats sur leur métier… 

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En France, 2 900 candidats issus de 190 métiers ont participé aux premières épreuves dont la moitié est en finale. Les dernières épreuves qui éliront les Meilleurs ouvriers de France se dérouleront de septembre 2018 à février 2019. En Franche-Comté, 18 candidats participeront à cette finale. 

Une rencontre "équilibrée" entre les jeunes et les anciens 

À travers les MOF, le comité d'organisation des expositions du travail et du concours Un des meilleurs ouvriers de France souhaite que les générations se rencontrent. "Ce dialogue entre jeunes et anciens, doit être équilibré : que les jeunes acceptent que les anciens leur passent leurs valeurs, mais aussi que les anciens acceptent que les jeunes déclinent le métier pour demain, ce qui nous permettra d'entrer de nouveaux métiers", précise Christian Pouthier, délégué régional de Bourgogne Franche-Comté au comité d'organisation des expositions du travail et du concours Un des meilleurs ouvriers de France.

"On souhaite aussi que les salariés des très grandes entreprises industrielles s'inscrivent au concours, car il ne compte pas suffisamment de personnes issues des grandes entreprises", ajoute le délégué régional. 

"Tout devra être excellent" 

Lors des dernières épreuves, "tout devra être excellent", souligne Christian Pouthier. "Les finales sont toujours quelque chose de très élitiste. Être dans l'excellence, ça veut dire que lors des épreuves que les candidats devront subir, il ne doit pas y avoir la moindre coquille, la moindre approximation, on doit fournir quelque chose au top du top". 

De plus en plus de métiers immatériels… 

Lorsqu'on pense aux Meilleurs ouvriers de France, on pense cuisiniers, horlogers, joaillers, fromagers, bouchers, charcutiers, etc. Aujourd'hui, le concours évolue avec les métiers. "On voit de plus en plus de métiers immatériels tels que des créateurs de sites internet, des graphistes ou encore des métiers de l'image animée", observe Christian Pouthier. Et d'ajouter : "d'ailleurs, aujourd'hui, la Franche-Comté est un terroir de MOF pour la création de sites internet". 

Un concours qui se féminise… 

C'est aussi l'une des observations du délégué régional. Le concours des meilleurs ouvriers de France compte de plus en plus de jeunes femmes. Sur les 18 finalistes en Franche-Comté, six sont des femmes. "Le MOF était traditionnellement un concours où il y avait peu de femmes", précise Christian Pouthier. 

Paroles de candidats… 

Nous avons rencontré deux finalistes francs-comtois : Hugo Mollier, 31 ans et Carine Sabot, 37 ans. Ils travaillent dans la même entreprise : API and You, à Poligny, spécialisé dans le web et la communication. Ils passeront les épreuves de la finale en novembre prochain.

Pour Hugo, participer au concours de MOF "c'est du travail en plus", nous confie-t-il en souriant, "il y a pas mal de préparation, de dossier et de réflexion". Pour Carine, "c'est un concours motivant personnellement et professionnellement pour progresser, se remettre en question, et c'est une fierté personnelle." Tous les deux participeront en équipe avec un troisième collègue, Alexandre, "mais c'est avant tout un concours individuel", souligne Carine.

Stressés ? "Bien sûr, c'est stressant parce qu'on est motivés, mais ce n'est pas non plus désemparant pour l'instant. On se met la pression oui, mais on doit aussi se ménager pour notre travail quotidien." 

Nous avons également rencontré Océane Grisot, 16 ans, qui participe au Concours des Meilleurs apprentis ouvriers de France. Actuellement en deuxième année de CAP Coiffure à l'école Cordier à Besançon, elle travaille en tant qu'apprentie au salon de coiffure Instants Magique à Baume-les-Dames, sa commune natale. Pour elle, participer à ce concours "C'est énorme", nous répond-elle impressionnée, "ce n'est pas quelque chose que l'on fait tous les jours donc c'est l'occasion d'en apprendre encore plus !" 

Parole de MOF…

Thierry Ducret est Meilleur ouvrier de France depuis 2007 en tant qu'horloger. Ce mardi, il a pu partager son expérience avec les candidats. "C'est intéressant de les rencontrer parce qu'on n'a pas l'occasion de les voir souvent", précise-t-il. Pour ce MOF, il est important de dire aux candidats qu'il s'agit d'"une belle aventure personnelle". Selon lui, "c'est la seule fois où on travaille pour soi et non pour un client. En horlogerie, c'est davantage une épreuve pour soi-même qu'envers les concurrents, contrairement au secteur de la cuisine où la concurrence est plus présente."

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