Annulation de vols : l’UFC-Que Choisir assigne 20 compagnies aériennes

Après une mise en demeure à l’égard de 57 compagnies aériennes qui faisaient obstacle a au droit au remboursement des passagers, , l’UFC-Que Choisir, « face à la persistance des mauvaises pratiques et aux annonces en trompe-l’œil« , assigne en justice 20 compagnies aériennes.

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Le rappel à l’ordre de la Commission européenne sur le droit pour les passagers de vols annulés de choisir entre remboursement et avoir n'a visiblement pas été entendu déplore l'UFC Que Choisir qui avait épinglé 57 compagnies. Si certaines d'entre elles ont modifié leurs modalités de remboursement en respectant le droit des passagers à choisir, "la majorité des transporteurs persiste à imposer des avoirs, au mépris de la réglementation", certains même faisaient croire aux consommateurs que la situation de pandémie leur permettrait de ne proposer qu’un bon d’achat. " D’autres acceptent de rembourser leurs passagers, mais en suspendent le paiement jusqu’à une date indéterminée, voire après la fin de la crise sanitaire" indique l'UFC Que Choisir dans un communiqué.

"L’UFC-Que Choisir n’a d’autre choix que de porter le combat devant les tribunaux"

L’UFC-Que Choisir déclare vouloir défendre le droit des consommateurs d’avoir le choix entre remboursement et bon d’achat, "conformément à la réglementation".

En ligne de mire, l'annonce d'Air France KLM qui  limite le droit au remboursement pour les seuls vols annulés après le 15 mai 2020. "Il n’est pas acceptable que les consommateurs subissent une discrimination selon la date d’annulation, cette dernière étant qui plus est fixée discrétionnairement par la compagnie aérienne…."

L'association de consommateur a donc décidé de lancer une action devant le tribunal judiciaire de Paris contre les principales compagnies aériennes ne respectent le choix du remboursement ou de l'avoir. Elle demande aux juges "de contraindre les transporteurs aériens, sous astreinte, de mettre fin à leurs agissements illicites" en précisant qu'elle ne sollicite pas, "pour l’instant", de dommages et intérêts afin d'inciter les compagnies à se mettre en règle rapidement.

Les compagnies aériennes concernées

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