Attentat de Nice : où sont les fleurs et les bougies à Besançon ?

Lors des précédents attentats en France, les 7 janvier et 13 novembre 2015, l’unique arbre entouré de trois bancs sur la place Pasteur à Besançon était devenu un lieu d’hommage aux victimes, de recueillement seulement quelques dizaines de minutes après les drames. Ce vendredi 15 juillet 2016, 19 heures après l’attaque à Nice, aucune bougie ni aucune fleur n’ont été posées. Pourtant, le bilan ne cesse de s’alourdir : 85 personnes décédées, une cinquantaine d’enfants entre la vie et la mort… 

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A notre grande surprise lorsque nous sommes allés place Pasteur à 16h45 ce vendredi, où nous pensions voir quelques bougies, messages, fleurs… le tronc de l'arbre protégé par un grillage était vide, sans compter une petite pancarte en hommage aux victimes de l'attentat dans une discothèque gay à Orlando, aux États-Unis le 12 juin dernier. Des personnes, plus ou moins alcoolisées, y sont assises, mais personne ne parle de l'attaque de Nice, pourtant dramatique. 

Est-ce un signe d'épuisement ? Déjà une habitude à ce type de tragédie dans l'hexagone ? Dans le monde ? Les vacances et le pont du 14 juillet ont-ils eu raison de la mobilisation des Bisontins et des Bisontines ?

Sans parler de déposer une gerbe, les habitants de la ville, des villes, utilisent ce type de lieu de recueillement pour échanger, vider leur sac, leur tristesse. Lorsque les attentats se sont produits en janvier et novembre derniers, nombreux et nombreuses étaient celles et ceux qui avaient besoin de rendre hommage au pied de ce petit arbre de la place Pasteur seulement quelques petites heures après les drames.

S'ajoute à cela la non organisation d'un rassemblement par la Ville de Besançon.

Mise à jour à 18h14 : un rassemblement "sauvage" est prévu ce vendredi à 19 heures place Pasteur. Une initiative lancée sur Facebook par une Bisontine.

Attendons encore quelques heures...

Cela étant dit, chacun est libre de rendre hommage aux victimes à sa façon, sans pour autant le montrer en public.

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