Au feu ! Un exercice de sécurité grandeur nature à Orchamps-Vennes

VIDÉOS • Ce mardi 7 mai, il y avait du mouvement dans les communes d’Orchamps-Vennes et de Loray. Près de 200 personnes, sapeurs-pompiers, gendarmes, bénévoles de la protection civile, agents préfectoraux et municipaux, avions Canadair, Dash et hélicoptère ont été mobilisés pour effectuer un exercice de sécurité de grande ampleur pendant plusieurs heures. Le scénario : un feu de forêt s’est déclaré sur les hauteurs d’Orchamps-Vennes…

© Alexane Alfaro

Mardi après-midi, les habitants et toutes les personnes se trouvant dans le secteur d’Orchamps-Vennes/Loray ont reçu plusieurs alertes sur leur téléphone les informant qu’un exercice de sécurité était en train d’être mené, contenant également les informations qui auraient été envoyées dans des conditions réelles.

Capture d'écran © Alexane Alfaro

”Il s’agit d’un exercice de gestion de crise comme il en est organisé tout au long de l’année avec différents scénarios dans le département du Doubs”, a précisé Jennifer Rousselle, directrice de cabinet du préfet du Doubs et sous-préfète. Ces exercices sont donc coordonnés par la préfecture du Doubs, ainsi que l’ensemble des services concernés selon l’exercice (feu de forêt, attentat, inondations, pandémie,…). 

Ce mardi, le thème était ”feu de forêt” mobilisant les sapeurs-pompiers du Doubs, la gendarmerie nationale, la Direction départementale du territoire du Doubs, l’Office nationale des forêts (ONF) ainsi que la mairie. Objectif : ”anticiper ce genre de nouveau phénomène qui pourrait arriver dans notre département, - les feux de forêts sont rares mais ça peut arriver - , pouvoir mobiliser les moyens nécessaires, coordonner les opérations le mieux possible, pouvoir se corriger s’il y a des choses à améliorer”, explique Jennifer Rousselle.

Un risque d’incendie à Orchamps-Vennes ?

Selon les sapeurs-pompiers, le choix s’est porté sur cette commune pour cet exercice en raison de sa situation idéale pour le décollage du canadair, à proximité du lac Saint-Point. 

Toutefois, existe-t-il un réel risque d’incendie dans ce secteur ? ”Un feu peut se déclarer dans n’importe quel massif français, à un moment ou à un autre”, assure Jean-Luc Potier, directeur adjoint du Sdis du Doubs.

Bilan : 30 hectares partis en fumé, des victimes…

Le scénario du jour : Un feu s’est déclaré sur une dizaine d’hectares dans une forêt, en hauteur, à Loray.

Pour cet exercice, comme dans un cas réel, près de 200 personnes ont été mobilisées, soit 80 sapeurs-pompiers du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, 15 gendarmes, 15 bénévoles de la Protection civile (de Besançon et Montbéliard), 10 personnes de la mairie, une dizaine d’agents de la préfecture du Doubs et six agents de l’ONF. Cet exercice a également nécessité l’action de deux avions Canadair et un Dash en provenance de Nîmes. En dehors de ces effectifs actifs, des sapeurs-pompiers de Suisse sont venus en observation.

De plus, ce mardi, 37 personnes ont joué le rôle de victimes ayant dû quitter précipitamment leur domicile. Elles ont été accueillies en conditions réelles, dans un ”centre d’accueil des impliqués” installé dans le gymnase d’Orchamps-Vennes par les bénévoles de la Protection civile. Après avoir été acheminés en voiture vers ce lieu d’accueil, les ”impliqué(e)s” ont été pris en charge : boissons fraîches ou chaudes, biscuits, mais aussi lits de camp, nécessaire d’hygiène, jeux de société, ainsi que des espaces d’aide psychologique ou administrative et un espace détente.

”La protection des populations est un enjeu prioritaire dans ce genre d’évènement et d’exercice, l’idée est bien d’y travailler avec anticipation, avec les communes qui activent leur plans de sauvegarde communal et la protection civile qui nous appuie avec les pompiers et les gendarmes, y compris une sécurisation des voies d’accès, des routes que les gendarmes opèrent pour éviter tous risque pour les populations”, souligne la sous-préfète.

Dans le scénario de cet exercice, pas de blessé, seulement des personnes incommodées par les fumées. Dans la réalité, en cas de blessures légères ou graves, les victimes sont prises en charge par les médecins et infirmiers sapeurs-pompiers pour être transportées, si besoin, vers les hôpitaux les plus proches. 

Dans le scénario, le bilan fait état de ”30 hectares brulés sur les 50 du massif forestier. Le parquet va être saisi et une enquête permettra de déterminer l‘origine du feu.”

Les conseils avant l’été

Jennifer Rousselle, Jean-Luc Potier ainsi que Laurent Kompf, directeur départemental adjoint des territoires du Doubs, ont rappelé, à l’occasion du point presse, les conseils et les bons réflexes pour éviter d’engendre des feu de forêt : 

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