Besançon : la CGT du Doubs distribue 60 colis à des étudiants et lance un message d’alerte

Afin de donner un petit coup de pouce à des étudiants dans la précarité en cette période difficile liée à la crise sanitaire de la Covid-19, l’union départementale de la CGT du Doubs a distribué 60 colis solidaires d’une valeur de 50€ ce vendredi 29 janvier à son QG de la rue Battant à Besançon.

Alexane Alfaro ©

L'idée de cette opération est d'aider des étudiants en difficulté financière en leur offrant des produits d'hygiène, des fruits et légumes frais ou en conserve, des pâtes, des céréales, du thé et du café, de la soupe, des masques… collectés par les syndiqués de la CGT du Doubs. En seulement 48 heures, les 60 colis étaient réservés.

L'idée est aussi d'informer les étudiants sur les aides existantes, en particulier les étudiants étrangers, extra-communautaires, en formation en France hors Erasmus, etc. "On met en contact les personnes avec les services du Crous afin que toutes les aides qui peuvent être demandées via le Crous parce que les étudiants ne sont pas du tout au courant de tout ce qui existe", précise Matthieu Guinebert, membre du bureau de la CGT salariés-étudiants, doctorant et élu au conseil d'administration de l'université de Franche-Comté et au conseil d'administration de l'Université de Bourgogne Franche-Comté.

Alexane Alfaro ©

Donner, informer et alerter

 En plus d'aider les étudiants dans le besoin, la CGT souhaite également alerter les autorités sur la situation des étudiants.

"On ne résout pas tous les maux des étudiants avec cette distribution, on sait que la précarité touche plus de 60 personnes, mais ça permet d'alerter parce qu'il y a un vrai problème : Darmanin -ministre de l'Intérieur- semble découvrir la précarité étudiante alors qu'elle existe depuis longtemps, et la seule chose qu'il propose c'est un prêt à taux zéro remboursable jusqu'à 10.000€ aux étudiants. Pour lui, la solution pour combattre la précarité c'est d'ajouter de la précarité sur une autre précarité", s'insurge Matthieu Guinebert.

©

Il explique que "pour nous, le message que l'on souhaite faire passer c'est que des étudiants, ça doit étudier et on demande à ce qu'ils aient les conditions matérielles pour étudier : ça passe par des bourses pour permettre aux étudiants d'étudier sans avoir besoin de travailler."

Infos +

Quitter la version mobile