Poisson d’avril ! Le centre-ville de Besançon ne sera pas non-fumeur… (en tous cas, ce n’est pas prévu)

Après les tramways rebaptisés Lilian Renaud de l’année dernière, maCommune.info a glissé un petit poisson d’avril qui a suscité de nombreux commentaires de bisontins sur sa page Facebook.

La journée mondiale sans tabac du 31 mai ne sera pas le jour de la fin de la cigarette rue Bersot, rue Gustave Courbet et Claude Pouillet à Besançon. L’équipe de maCommune.info remercie la ville de Besançon et tout particulièrement Marie Zéhaf, adjointe à la ville en charge de la voirie, d’avoir joué le jeu de ce 1er avril !

Les fumeurs peuvent donc se rassurer, les rues ne leur seront pas interdites !

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Le poisson d'avril était : Besançon veut rendre son centre-ville non-fumeurs...

Besançon sera-t-elle bientôt la première ville totalement non-fumeurs ? Elle en prend le chemin avec un premier arrêté municipal qui interdit désormais de fumer dans les rues Bersot, Gustave Courbet et rue Claude Pouillet. Si l'expérimentation est concluante, l'interdiction de fumer pourrait s'étendre à d'autres secteurs…

 L'annonce de l'interdiction de fumer devrait faire un tabac… mais seulement chez les non-fumeurs. L'arrêté municipal devrait être publié dans deux mois à l'occasion de la journée mondiale sans tabac du 31 mai. Il prendra alors effet dans trois rues du centre-ville de Besançon.

Si sur le domaine communal privé, un maire peut facilement réglementer par arrêté, c'est plus compliqué pour le domaine public. Toutefois, une commune peut  invoquer des raisons d’hygiène, de sécurité ou de salubrité publique. C'est sur ce dernier point que la Ville de Besançon justifie sa décision. Une première en France. Besançon, ville verte, qui mise sur la santé (health tech) et bientôt sur le sport outdoor, souhaite devenir la capitale du bien-être. 

Prévention durant l'été...

Les trois rues, Bersot, Gustave Courbet et rue Claude Pouillet, dans lesquelles on dénombre de nombreux bars, n'ont pas été choisies au hasard. Mais pas question pour l'heure de verbaliser. Marie Zéhaf, adjointe à la ville de Besançon en charge de la voirie joue la carte de la prévention et du mieux vivre ensemble. Une décision "pas facile  à prendre" selon elle.  "La police municipale sera en charge d'expliquer d'ici l'été les raisons de cette interdiction avec un flyer édité avec l'Anpaa de Besançon (association nationale de prévention en addictologie). Ce livret sera remis aux personnes qui fument dans la rue. (…)  Il ne faut pas s'en cacher, l'objectif est aussi de limiter les nuisances pour les riverains, certains se plaignant même de ne plus pouvoir ouvrir leurs fenêtres à cause de l'odeur de cigarette…

En revanche, à partir du mois de septembre,  les contrevenants devront s'acquitter d'une contravention de première classe : une amende forfaitaire de 38 €.  Chère cigarette…

Quid de la fête de la musique ?

Marie Zéhaf se veut pragmatique. "Il y aura bien sûr des moments où il sera difficile de faire appliquer l'arrêté comme le 21 juin, mais le reste de l'année, nous seront très vigilants…" Besançon est donc la première ville de France à avoir pris un arrêté municipal pour interdire la cigarette dans certaines rues. Si l'expérimentation est concluante, c'est tout le centre-ville de Besançon qui pourrait devenir non-fumeur d'ici l'été 2018.

Cette décision, prise à New York en 2011, interdit de fumer dans les rues, les 1 700 parcs, les 22 km de plage, les promenades, des quartiers piétonniers, etc. À Tokyo, il est interdit de fumer dans la rue en marchant dans certains arrondissements… ".  En France, le maire de la ville de Carros au nord-ouest de Nice a pris un arrêté en mai 2016 "interdisant la consommation de narguilé dans les lieux publics". 

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