Ils seront 118.712 élèves dans le premier degré (-0,8%) et 99.632 dans le second degré (+0,39%), dont 4.820 en classes post-bac en lycées selon les prévisions pour cette nouvelle rentrée. Dans le Doubs, on devrait dénombrer 51.272 élèves en premier degré public avec une perte d’une dizaine d’élèves par rapport à 2014 (quand le privé atteint 4.955 élèves et en gagne 129). Ce constat de hausse des effectifs dans le privé est partagé dans chaque département de la région et pourrait s’expliquer par une opposition aux nouveaux rythmes scolaires.
Tandis que le second degré voit ses effectifs augmenter dans le département avec 36.851 élèves dans l’enseignement public (+416 élèves) et 6.244 élèves dans le privé (+101 élèves). Et le Recteur de se réjouir des moyens alloués pour les collèges et lycées avec 46 postes supplémentaires sur l’ensemble de l’Académie (sur le 2.550 accordés au niveau national). "J’ai souhaité en dédié 20 à l’éducation prioritaire", précise t-il.
Le premier degré perd des effectifs et trois postes dans le Doubs
À l’inverse, le premier degré enregistre une perte de 19 postes en moyens d’enseignements, dont trois dans le Doubs. Le département le plus touché étant toutefois le Jura avec 15 postes en moins. Cette diminution, liée à la baisse démographique, serait cependant "limitée" selon le Recteur. Il y aurait 643 élèves en moins dans l'Académie pour la rentrée selon les prévisions.
"Malgré cela, le taux d’encadrement reste meilleur qu’en moyenne française", relativise t-il (22,4 élèves par classe en préélementaire contre 25,7 en France, et 22,5 en élémentaire contre 23). De plus, le dispositif "Plus de maîtres que de classes", continue de se développer en se concentrant du CP au CE2 avec dix postes supplémentaires dans l’Académie par rapport à 2014.
Ce qui va changer
Jean-François Chanet a dit vouloir mettre l’accent sur plusieurs priorités dont l’éducation prioritaireà travers les quatre réseaux renforcés déjà en place dans l’Académie et les seize REP : "nous voulons une école plus juste", mais aussi sur la scolarité précoce des enfants issus de zones défavorisées pour permettre de réduire les inégalités. 1.354 élèves de moins de trois ans sont pour l’heure scolarisés.
Les nouveaux programmes de maternelle font aussi partie des enjeux de cette nouvelle rentrée. "Des ressources seront mises en ligne dès septembre." Tout comme le nouvel enseignement moral et civique. Il sera mis en place de l’école au lycée et remplacera l’ancienne éducation civique, juridique et sociale (ECJS). "Il consistera en une formation aux débats et une éducation aux médias." La place du numérique et de "son utilisation raisonnée", l’inclusion des publics handicapés (4.259 élèves concernés) et l’implication des parents comme "partenaires à part entière du système éducatif" (à l’instar de ce qui se fait déjà au collège Diderot à Besançon) ont aussi été abordés.
Concernant la réforme des collèges enfin, l’Académie devrait revoir sa copie sur l’enseignement de l’Allemand qui "a été négligé". Au même titre que l’Italien qui aura "une place privilégiée" dans le renforcement de l’apprentissage des langues.