Citadelle de Besançon : les couleuvres vipérines remises en liberté dans le cadre de leur plan de sauvegarde

Dans le cadre d’un plan de sauvegarde de la Couleuvre vipérine, la LPO Bourgogne-Franche-Comté et la Citadelle de Besançon se sont associées pour protéger ce serpent complètement inoffensif durant les périodes de travaux sur leur zone d’habitat naturel. Après une phase de conservation en dehors de leur milieu naturel, leur remise en liberté est imminente.

© EricIsselée/Lifeonwhite

À l’occasion des travaux de restauration des berges du canal du Rhône au Rhin menés par VNF dans le Doubs, la LPO Bourgogne-Franche-Comté et la Citadelle de Besançon accompagnent pour la 2e année consécutive, un projet de sauvegarde pour l’établissement public en charge du réseau fluvial. L’objectif : protéger cette espèce inoffensive et menacée de disparition en Franche-Comté. 

Capturées au printemps le long du canal en moyenne vallée du Doubs, les couleuvres vipérines ont été hébergées à la Citadelle le temps des travaux, dans des dispositifs dédiés. Un suivi très régulier des serpents a été réalisé pour confirmer leur bonne adaptation et assurer leur reproduction. Ainsi, toutes les femelles adultes ont pu se reproduire et 36 juvéniles ont vu le jour grâce à l’expertise des équipes dévolues à ce projet. 

La Couleuvre vipérine (Natrix maura) est une espèce protégée et menacée de disparition en Franche-Comté ("En danger" sur la liste rouge des reptiles et amphibiens de Franche-Comté). Ces couleuvres sont complètement inoffensives comme la majorité des serpents en métropole. 

Dernière étape : la remise en liberté 

Les travaux de restauration des berges arrivent à leur terme, des aménagements spécifiques (passes à petite faune et enrochements) ont été réalisés pour permettre une réintroduction des couleuvres dans les meilleures conditions. 

Le mois d’octobre permettra aux 50 couleuvres vipérines qui vont être relâchées de préparer leur hivernage qui débutera aux premiers froids.
Un suivi par les équipes sera réalisé dans deux ans pour évaluer la bonne recolonisation des berges par ces serpents. Une première évaluation du succès de ce programme sera effectuée au printemps prochain, lors du suivi des couleuvres sauvegardées en 2021 relâchées dans un milieu similaire. 

Ce programme illustre pleinement les missions des parcs zoologiques modernes, tel que le Muséum de Besançon, liant expertise des équipes scientifiques et actions de terrain en faveur de la biodiversité. 

(Communiqué)

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