Des frontaliers manifestent pour le droit à garder une assurance maladie privée

De 7.600 à 11.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté ce dimanche 20 octobre dans trois départements voisins de la Suisse pour le maintien du droit des frontaliers à choisir une assurance privée pour leur couverture maladie.

Les frontaliers résidant en France et travaillant en Suisse avaient jusqu'à présent un "droit d'option" pour couvrir leurs frais de santé, c'est-à-dire le droit de choisir entre le système suisse (LAMal), l'assurance maladie française (la CMU, couverture maladie universelle) ou une assurance privée, souvent moins onéreuse.

Mais à partir du 1er juin, ceux qui auront choisi d'être assurés en France ne pourront le faire qu'à travers la Sécurité sociale. Cette mesure devrait rapporter 100 millions d'euros à la Sécurité sociale la première année et 150 millions d'euros par la suite.

A Pontarlier, entre 3.400 et 4.000 manifestants, selon la police et les organisateurs, ont réclamé ce dimanche "le maintien du droit d'option au delà de 2014".

"La mobilisation a été massive et elle est allée bien au-delà du monde des travailleurs frontaliers avec la présence de nombreux commerçants et de plusieurs élus", s'est réjouit Valérie Pagnot, de l'Amicale des frontaliers. "Le pouvoir d'achat des frontaliers va diminuer de 300 à 400 euros en moyenne par mois. C'est l'ensemble de notre économie locale qui va être impactée et des emplois vont disparaître", a prédit Mme Pagnot, espérant que "le gouvernement sera disposé à revoir sa copie".

Un amendement UMP au projet de loi de finances de la Sécurité sociale sera examiné en séance à partir de mardi.

Quelque 169.000 personnes résident en France et travaillent en Suisse. Environ 153.000 d'entre eux cotisent à une assurance maladie privée, 9.000 cotisent à la CMU et 7.000 sont assurés en Suisse.

(Source : AFP)

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