Doubs : la prostitution, de la rue à internet…

Lors de l’installation de la commission départementale de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle mercredi 7 mars 2018, les forces de l’ordre ont décrit la prostitution dans le Doubs

Selon Benoît Desferet, directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, "les chiffres dont on a connaissance concernent principalement la prostitution de rue". Actuellement, on compte 70 personnes qui se prostituent dans les rues du département dont 31 en zone police "dont la majorité est à Besançon", précise le DDSP. Les prostituées de rue sont, pour la plupart, originaires des pays de l’Est (Albanie, Bulgarie, Roumanie) et d’Afrique noire (Nigéria et Cameroun).

"La grosse majorité de la prostitution se passe sur internet"

Aujourd’hui, le nombre de personnes qui se prostituent semble difficile à quantifier puisque "la grosse majorité de la prostitution se passe sur internet", souligne Benoît Desferet, "et notamment la prostitution estudiantine, un phénomène qui tend à s’accroître sans que ce soit quantifié aujourd’hui".

Cependant, rares sont les affaires relatives à la prostitution. Même si les prostituées de rue sont fréquemment contrôlés par la police, seule une affaire est passée devant le tribunal de Besançon ces dernières années. Il s’agissait d’un salon de massage chinois où la prostitution était proposée, fermé en 2016.

Des faits rares en zone gendarmerie

En zone gendarmerie, ce phénomène est "exceptionnel" selon un représentant de la gendarmerie du Doubs, "le bilan est très mince ces dernières années, seule une procédure est à noter pour un établissement près de Montbéliard en 2014."

La prostitution estudiantine encouragée par un collectif autour de l’Université de Franche-Comté 

"Il s’agit d’une association très active qui aides les étudiantes à se prostituer", explique Eline Chenillat, déléguée aux droits des femmes et à l’égalité dans le Doubs. "Elle est pour la légalisation de la prostitution en France", ajoute-t-elle.

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