Plan hivernal : un objectif de “zéro personne en situation tragique”

Le préfet du Doubs a présenté le 29 novembre 2018 le dispositif de veille hivernale mis en place dans le Doubs du 1er novembre 2018 au 31 mars 2019 en matière d’hébergement.

Après un hiver 2017-2018 avec des "fragilités" en matière de capacité d'hébergements d'urgence, le préfet du Doubs Joël Mathurin souhaite employer une méthode de travail "adaptée à la réalité pour apporter des réponses pour chaque personne, au cas par cas" a-t-il affirmé jeudi matin, "nous devons être exemplaires sur la prise en charge d'urgence".

"Il est évident que l'objectif pour nous est de passer l'hiver dans une logique de zéro personne en situation tragique" a également souligné le préfet. "Nous devons nous donner les moyens pour faire en sorte que ce genre de situation ne se produise pas. Pour cela, il faut un dispositif d'urgence en capacité d'accueil et mettre en place et renforcer la capacité d'aller vers, d'aller chercher, d'accompagner, de tendre la main à ceux qui sont vulnérables."

Dans le Doubs, 1 708 places d'hébergements dont 208 en urgence sont disponibles pour cet hiver. Le dispositif particulièrement renforcé cet hiver est le nombre de maraudes quotidiennes. Elles pourront être réalisées jusqu'à minuit et des comptes-rendus seront réalisés chaque jour à Besançon, Pontarlier et Montbéliard. Des maraudes le week-end à Pontarlier sont également organisées grâce à un partenariat avec La Croix Rouge.

À Besançon, les accueils de jour sont étendus :

À Montbéliard :

À Pontarlier :

Les chiffres de l'hiver 2017-2018

Pendant la dernière période hivernale du 1er novembre 2017 au mois de mars 2018, la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations a fait le bilan de :

Des personnes logées, mais qui restent dans la rue

C'est un phénomène surprenant, mais qui existe dont les explications peuvent être multiples : certaines personnes vivent dans la rue alors qu'elles ont un logement qu'elles n'investissent pas.

Pourquoi ? "C'est multifactoriel", répond Annie Tourolle. La plupart du temps, ce sont des personnes qui ont vécu dans la rue pendant longtemps et qui ne prennent pas l'habitude de rentrer chez eux et de dormir dans un lit. Ces gestes qui peuvent paraître "normaux" pour bon nombre d'habitants, ne le sont pas pour celles et ceux habitué-es à la vie dans la rue. "Le rôle de la maraude est aussi d'aller avec les personnes, les accompagner pour qu'elles investissent leur logement", souligne Annie Tourolle.

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