École : 8.000 renforts supplémentaires jusqu’à juillet, précise Blanquer

© D Poirier

Pour faire face à la crise sanitaire et répondre à la colère du monde enseignant, quelque 8.000 personnes seront appelées en renfort dans les établissements scolaire, au moins jusqu'à la fin de l'année, a précisé vendredi le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

Après une journée de grève très suivie des personnels de l'Education nationale, qui s'est achevée par une réunion avec les syndicats enseignants, le ministre a annoncé jeudi soir que "plusieurs milliers" de remplaçants seraient mobilisés.

"Vous avez 3.300 contractuels jusqu'à la fin de l'année scolaire", a-t-il précisé vendredi sur France Info.

En outre, "1.500 assistants d'éducation" (des surveillants) seront mobilisés dans le second degré (collèges et lycées), ainsi que "1.500 vacataires administratifs", en appui des inspecteurs de l'éducation nationale dans le premier degré, et "1.700 médiateurs lutte anti-coronavirus" dans les écoles, a-t-il détaillé.

Ces 8.000 contractuels seront embauchés "jusqu'à la fin de l'année scolaire". Les recrutements commenceront "dès la semaine prochaine".

Le ministre a par ailleurs indiqué que "plusieurs centaines de personnes" seraient embauchées de façon pérenne, via le recours aux "listes complémentaires" : il s'agit de candidats qui n'ont pas été reçus aux concours de professeurs des écoles mais étaient bien classés et susceptibles d'être finalement appelés pour pourvoir des besoins.

Le ministre avait annoncé jeudi la mise à disposition de "5 millions de masques FFP2" pour les enseignants de maternelle sur demande. "On va commencer les livraisons à partir de la semaine prochaine", a-t-il précisé vendredi.

Il a par ailleurs répété que les épreuves de spécialité du bac, prévues normalement en mars, seraient peut-être repoussées. "Nous allons voir si c'est pertinent de les reporter, je vais écouter aussi le conseil nationale de la vie lycéenne".

Interrogé pour savoir s'il reconnaissait des erreurs dans la gestion de crise, notamment une communication maladroite du dernier protocole scolaire aux personnels de l'éducation, Jean-Michel Blanquer a déclaré: "Je ne suis pas parfait, je fais des erreurs, c'est le propre de l'être humain".

"C'est important aussi de ne pas être dans des logiques de cristallisation excessive sur une personne", a-t-il ajouté.

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