À Besançon, une école de sophrologie forme une dizaine d’élèves chaque année…

Depuis septembre 2019, une école de formation à la sophrologie s’est ouverte quai de Strasbourg à Besançon. Cette année, elle accueillera les élèves de sa quatrième promotion. À sa tête, Maud Huot-Marchand, sophrologue depuis 10 ans. Rencontre.

Maud Huot-Marchand, sophrologue à Besançon. © Alexane Alfaro

Il y a plus de 10 ans, Maud Huot-Marchand décide de changer de vie professionnelle pour se former à la sophrologie. Après avoir « fait le tour » dans le monde de la communication, elle commence par se former pour elle-même jusqu’à ce que ce soit "l’évidence ".

Après avoir reçu son certificat de formation en sophrologie caycédienne à Dijon en 2012, elle poursuit son cursus pour obtenir un diplôme en sophrologie de l’université de Lille et ouvre son cabinet sur le quai de Strasbourg à Besançon il y a 10 ans. Le bouche-à-oreille fait son travail, elle collabore avec le Rectorat, tisse des liens avec des professionnels de santé… Et puis il y a 4 ans, naît en Maud l’envie de "transmettre" comme elle dit. 

"Une petite école et de qualité"

De là, elle décide d’ouvrir sa propre école de sophrologie. "Puisqu’il n’y en avait pas à Besançon, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire et j’ai rempli la première promotion en 2019", se rappelle-t-elle. Une école oui, mais "petite et de qualité" dit-elle, comptant 10 à 12 places maximum par promotion, "ce ne sera jamais une classe de 25 personnes !", souligne la sophrologue. Elle forme à son tour des personnes à la sophrologie caycédienne "avec des protocoles très cadrés et beaucoup de pratique." Maud Huot-Marchand propose également une ouverture sur d’autres champs d’application tels que la gérontologie, la pédiatrie … ce qui n’existait pas à Besançon jusqu’à présent.

La fondatrice de l’école forme des personnes qui souhaitent connaître les pratiques de la sophrologie pour elles-mêmes, à titre personnel ainsi que des personnes souhaitant en faire leur métier. 

© Alexane Alfaro

Un besoin plus important depuis la crise de Covid-19

En 10 ans d’exercice de la sophrologie, Maud Huot-Marchand a constaté un rebond de besoins en sophrologie lors du premier confinement en raison de l’épidémie de Covid-19. "À l’époque, pendant le premier confinement, j’avais fait paraître dans la presse locale des propositions de séances de sophrologie gratuites en visio et finalement, je n’ai pas fait ces séances, mais j’ai découvert que les gens avaient besoin de se libérer verbalement", se souvient-elle. 

Eco- anxiété, presse négative, guerre en Ukraine, inflation, crise énergétique, argent... "On est aussi là-dedans", indique Maud, "la perte de sens, les angoisses, le stress, etc. Les jeunes, les gens veulent prendre soin d'eux et on est là pour leur donner les outils afin qu'ils puissent surmonter leurs maux".

La sophrologie, "ce n’est pas le monde des bisounours !"

Si on peut avoir une perception de la sophrologie comme d’une discipline hippie, new age, avec des bâtons d’encens et de la musique douce, Maud Huot-Marchand tient à mettre les points sur les i. "Ce n’est pas le monde des bisounours, il faut bien le savoir", affirme-t-elle, "on accompagne des gens en fin de vie, des gens qui vivent des moments particuliers, avec des capacités de ressource et en responsabilisant ces personnes de leur potentialité, si la personne ne s’y met pas, ça ne fonctionnera pas, il faut être acteur de son changement pour que la personne parvienne à y arriver seule", explique la sophrologue. 

L’objectif de la professionnelle est de donner les outils pour permettre aux personnes qu’elle accompagne d’être autonome "et bien évidemment en complémentarité avec des soins médicaux", souligne-t-elle, en ajoutant que "pousser la porte du cabinet, c’est déjà 50% du travail qui est fait."

Il reste des places pour la prochaine rentrée

La rentrée à l’école de sophrologie se déroulera le 1er octobre. Il reste des places pour faire partie de la quatrième promotion. Pour en savoir plus ou pour s’inscrire : 

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