Écoles hors contrat : “le parlement à nouveau muselé” selon Annie Genevard

La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a annoncé ce jeudi 9 juin 2016 que l’ouverture des établissements hors contrat se fera désormais après autorisation préalable et instruction des pouvoirs publics. Pour Annie Genevard, députée du Doubs et déléguée générale à l’Education Les républicains dans un communiqué, « la ministre voudrait rouvrir la guerre scolaire qu’elle ne s’y prendrait pas mieux ! » 

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Les écoles dites "hors contrat" sont des entreprises privées, indépendantes de l'Éducation nationale. Elles sont libres d'enseigner le projet pédagogique qu'elles souhaitent avec les intervenants qu'elles souhaitent. Elles recrutent et rémunèrent leurs enseignants elles-mêmes. Actuellement en France, on compte près de 2 000 établissements hors contrat, dont 1 500 établissements de l'enseignement supérieur. 

La décision prise de Najat Vallaud-Belkacem de "contrôler" les ouvertures de ces établissements vise à lutter contre la radicalisation à l'école et éviter des dérives dans les écoles confessionnelles. Annie Genevard avoue être d'accord avec cela, toutefois, c'est "remettre en cause un équilibre difficilement trouvé autour de la liberté constitutionnelle d'enseignement, la ministre voudrait rouvrir la guerre scolaire qu'elle ne s'y prendrait pas mieux !", indique-t-elle. Pour la députée, "Ouvrir un tel débat aujourd'hui alors que le pays est largement divisé et que les Français ont les nerfs à vif est irresponsable."

Najat Vallaud-Belkcam "ne s'est jamais confrontée à la représentation nationale"

Annie Genevard remarque que "Najat Vallaud-Belkacem restera la ministre de l'Éducation qui n'aura jamais présenté de réforme éducative à l'Assemblée nationale alors qu'elle change idéologiquement et en profondeur notre école, notre bien commun, elle ne s'est jamais confrontée à la représentation nationale en tant que ministre de l'Éducation." Elle ajoute que Najat Vallaud-Belkacem "use et abuse des moyens gouvernementaux alors que les députés sont prêts à faire débattre et à être force de propositions. C'est faire vraiment peu de cas d'une assemblée à laquelle elle ambitionne d'appartenir".

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