Emploi: l’acte 2 de la sécurisation des parcours professionnels

Dans la foulée de l’accord sur la sécurisation des parcours professionnels signé en mai 2009, la Région, l’État et les partenaires sociaux ont signé ce jeudi soir à Besançon un prolongement au dispositif.

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Initialement uniquement destiné à financer de la formation aux salariés d'entreprises en sous-activité avec maintien du lien salarial, le dispositif est désormais étendu aux intérimaires et au CDD non sans une certaine complexité.

« Compte tenu du taux important de salariés, notamment de jeunes, en situation d'intérim ou de CDD, le but a été de travailler d'une part à un contrat de professionnalisation amélioré conduisant à un CDI ainsi qu'à une sécurisation de leurs parcours professionnels », précise la préfecture. Ces contrats de travail en alternance bénéficient « d'une bonification significative des aides existantes ». La nouvelle expérimentation prévoit la sécurisation de 1000 parcours de l'intérim sécurisés sur trois ans.

Dans le cadre du premier protocole privilégiant la formation au détriment chômage technique, 72 entreprises ont été aidées, 366 513 heures de formation ont été dispensées à 10 748 salariés pour un coût de 1800 euros par personne. Un résultat encourageant qui a incité l'ensemble des partenaires à continuer sur leur lancée. A noter que l'extension de l'opération faisait partie du programme électoral de Marie-Guite Dufay (PS) réélue en 2010.

La nouvelle convention prévoit également, sur la base du volontariat, la mise en place de 1000 binômes inter-générationnels permettant à des séniors de rester en poste, tout en favorisant l'accès des jeunes à l'emploi.

Pour la CFDT, « la crise n'est pas finie » et l'acte 2 se justifie pleinement. « Nous nous en réjouissons car ce dispositif est original de par les publics visés: intérimaires et senior/jeunes ».

La CFE-CGC s’est également félicitée de la signature de ce protocole « qui constitue un outil de travail complémentaire pour la sécurisation des parcours professionnels ». « Notre organisation, qui représente l'encadrement et la maîtrise, défend les intérêts des personnels particulièrement concernés par l'organisation du travail et la gestion des compétences ».

De son côté, la CGT, seul syndicat à avoir boudé hier soir la signature du nouveau protocole, « ne voit pas en quoi ces dispositifs sont innovants et en quoi ils seront de nature à relever le défi de l'emploi». 

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