Enfants autistes en Bourgogne Franche-Comté : six classes supplémentaires ouvrent à la rentrée 2022

En région Bourgogne-Franche-Comté, six nouvelles classes ou dispositifs vont ouvrir avec près de 55 enfants autistes qui vont faire leur rentrée 2022 aux côtés de leurs camarades. 

© D Poirier

Depuis 2018, la stratégie nationale autisme et troubles du neuro-développement a fait de la scolarisation des élèves autistes un engagement prioritaire. Le rythme de création de nouvelles classes au sein de l’école ordinaire est ainsi resté constamment soutenu dans chaque région depuis la rentrée scolaire de septembre 2018.

En Bourgogne Franche-Comté :

Deux classes en maternelle :

  • Nuits-Saint-Georges (21) école maternelle Bernard Barbier ;
  • Saint-Éloi (58) école Saint Eloi.

Trois classes en élémentaire :

  • Saint Rémy (71) école Ruisseau-Mauguet ;
  • Dole (39) école Rockefeller ;
  • Gray (70) école Moïse Lévy.

Un dispositif novateur d’autorégulation

  • Lure (70) école Jules Ferry.

86 nouvelles classes en France

Sur l’ensemble de la France, 86 nouvelles classes ou nouveaux dispositifs ouvrent pour les élèves autistes à la rentrée 2022. 54 en maternelle et 32 en élémentaire. Soit plus de 700 enfants autistes qui viendront s’ajouter aux 44 000 élèves déjà scolarisés en milieu ordinaire.

Pour Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie autisme et troubles du neuro-développement, "il se joue, dans l’accès à l’école, non seulement la question de l’accès aux apprentissages, mais aussi d’inclusion dans la société, pour le présent et le futur. Les actions prévues dans le cadre de la stratégie visent ainsi à créer une école plus inclusive. L’ambition est de généraliser l’accès des enfants autistes à l’école, de personnaliser leurs parcours et d’en garantir la continuité".

La stratégie autisme a également entraîné le déploiement d’un réseau de professeurs ressources des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Leur mission est de conseiller et d’accompagner les professeurs qui les sollicitent. Chaque département bénéficie d’un enseignant ressources TSA. Ils sont aujourd’hui au nombre de 103.

Plusieurs formes de scolarisation possibles

Depuis 2018, la stratégie nationale a favorisé le développement de plusieurs formes de scolarisation pour proposer aux élèves et à leurs familles, différentes modalités de scolarisation afin de mieux répondre à leurs besoins.

Ce qui est privilégié c’est une scolarisation à l’école, dans une classe "ordinaire", au collège ou au lycée c’est-à-dire dans une classe avec les autres enfants. Quand il est en classe, l’élève peut être accompagné :

  • Par un accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH).
  • Par des professionnels tels qu'un éducateur, un psychologue, un psychomotricien, un orthophoniste.
  • Dans certains cas, la scolarité se fait avec l’appui d’une unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS en école, collège, lycée) : l’enfant est scolarisé dans sa classe de référence et aussi dans une classe ULIS où il bénéficie d’un soutien spécialisé.

Le "dispositif d’autorégulation" est une nouvelle forme de scolarité inclusive : les enfants sont toujours à l’école dans leur classe « ordinaire » avec leurs camarades mais bénéficient d’un enseignement "d’autorégulation". Au sein de l’école, une équipe de professionnels est présente pour accompagner les élèves pour les aider à mieux contrôler leur attention, leurs comportements et leurs émotions tout au long de la journée scolaire.

Une troisième modalité est, selon l’âge de l’élève, qu’il rejoigne également l’école, mais dans une classe spécifique, les Unités d'Enseignement Maternelle Autisme (UEMA) ou Unité d'Enseignement Élémentaire Autisme (UEEA). La classe est animée par une équipe spécialement formée à l’autisme. Des temps d'inclusion en classe ordinaire leur sont également proposés.

Quatrième solution : l’entrée dans un Institut Médico-Éducatif (IME). Cette orientation concerne les enfants qui, pour l’instant, ne peuvent pas s’inscrire dans le rythme d’une journée de classe en milieu ordinaire. L’établissement médicosocial qui les accueille doit organiser des activités scolaires dans une unité d’enseignement avec un petit groupe d'élèves, en complément des activités éducatives ou rééducatives proposées par ailleurs.

"Aucune orientation n’est définitive. Pendant sa scolarité, un élève pourra passer d’une forme à l’autre de classes et d’accompagnement. Ce sont ses besoins et son évolution qui doivent dicter son parcours", précise la délégation interministérielle à la stratégie autisme et troubles du neuro-développement, "Parcours et orientation doivent se mettre en œuvre avec l’accord de la famille. Une étroite coopération entre l'école et la famille est d'ailleurs nécessaire, en permanence."

(Communiqué)

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