“Etudiants ignorés et espoirs enterrés” : un appel à la mobilisation le 26 janvier sur le campus de Besançon

Alors que les étudiants vivent une année particulièrement difficile à cause de la crise sanitaire, 25 associations étudiantes dont la BAF appellent à la mobilisation le 26 janvier. A Besançon, une action s’organise sur le campus de Besançon dans le strict respect des gestes sanitaires.

Image libre de droit © Komsomolec - Pixabay

Dans leur communiqué commun, les associations rappellent que depuis près d’un an, la crise de la CoVid-19 touche notre pays et des centaines de milliers de jeunes sont dans une situation dramatique. A l’issue du premier confinement, d’après l’enquête de la FAGE effectuée par IPSOS. Plus inquiétant encore, la succession des différents confinements et couvre-feux a particulièrement impacté les étudiant·e·s qui, pour certain·e·s, n’ont jamais connu de cours en présentiel.

"Dans ce contexte inédit, marqué par des inégalités en forte hausse, l’ensemble des associations étudiantes ont su, avec force et courage, se mobiliser au quotidien pour les autres", est-il indiqué dans le communiqué.

"Le constat qui est fait est dramatique"

"Les fédérations étudiantes de Bourgogne (FEBIA) et de Franche-Comté (BAF), ont toujours exprimé leur volonté de partager cet effort collectif, en mettant le projet associatif au cœur de la réponse face aux difficultés grandissantes des étudiant·e·s." C’est ainsi que sont nées les initiatives de lutte contre la précarité étudiante, se matérialisant par l’ouverture d’une épicerie solidaire en Bourgogne et des avancées majeures pour l’ouverture d’une AGORAé en Franche-Comté, mais aussi par un ensemble d’actions de lutte contre l’isolement social et de défense des droits des étudiants.

"Pour autant, ces réactions d'urgence deviennent désormais la norme et le constat qui est fait est dramatique. Entrée dans la précarité de nombreux jeunes ayant perdu leur emploi, explosion du nombre d'étudiants internationaux délaissés, isolement social et difficulté psychologiques : les étudiants sont plus que jamais en difficulté et subissent de plein fouet la crise sanitaire."

Des annonces gouvernementales insuffisantes

Selon les association, les récentes annonces concernant notamment deux repas par jour au Resto U à 1€ , des "chèques psy" ou encore le retour en cours au moins une fois par semaine, ne sont pas suffisantes. "Elles mettent en lumière le besoin de co-construire des réponses avec les acteurs du territoire, premier concernés", précisent les associations.

Dans ce contexte, la FEBIA, la BAF et les associations étudiantes mobilisées exigent de manière urgente des garantie sur la construction d'un vrai plan de retour en présentiel dans les universités sur le moyen terme. Elles exigent également le maintien de l'ensemble des services universitaires essentiels, en particulier la restauration.

"De même, la prévention de la lutte contre l’isolement social doit être une priorité, et tout·e·s les étudiant·e·s en difficulté doivent bénéficier d’une aide psychologique gratuite. Enfin, les étudiant·e·s ne doivent pas voir leur avenir sacrifié par la crise sanitaire, et la poursuite d’études doit être un droit fondamental pour tout·e·s. "

La CGT également inquiète pour les étudiants

"La situation de nos jeunes est extrêmement préoccupante tout particulièrement celle des étudiants", souligne José Avilès, secrétaire générale de l'union locale CGT, c'est un "drame qui se déroule sous nos yeux, ou des étudiants se suicide, ou des étudiants tombent dans la pauvreté."

Selon la CGT, "la politique volontariste du gouvernement à travers la casse de notre modèle sociale touche de plein fouet notre jeunesse. Des vies professionnelles en pointillés, la généralisation de la précarité comme si celle-ci était la norme, la baisse des APL, l’augmentation des frais d’inscriptions à l’université… 54% travaillent 10 mois dans l’année et 81% travaillent 1 mois pour financer leurs études. Aujourd’hui le chômage des jeunes dépasse les 20%. 6% de bénéficiaires de plus pour le RSA dont des jeunes surdiplômés."

La CGT ne souhaite pas se soustraire aux associations caritatives "et encore moins à l’état démissionnaire, car si en effet, il est évident qu’un étudiant ça doit étudier, qui souhaiterait pour ses propres enfants qu’ils soient obligés de travailler pour payer ces études ?"

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