Export: les produits francs-comtois sont “très bien perçus à l’étranger”

Le directeur du Comité de promotion des produits régionaux CPPR) se réjouit du succès de certaines marques franc-comtoises. Un succès lié à leur qualité, non pas à leur région d’origine.

Montréal (*), San Francisco, Dubaï, Tokyo, Sao Paulo, Singapour ou quelques autres grandes villes du monde sont des destinations connues pour le Comité de promotion des produits régionaux qui participe chaque année, sous forme de stand collectif, à une dizaine de salons dédiés à l’alimentation.

« Nous ne faisons pas de promotion globale. Nous accompagnons les entreprises en assumant la logistique à condition qu’elles soient au moins à trois, mais nous n’attribuons pas d’aides à l’export qui sont directement versées par le conseil régional », explique Michel François, directeur du Comité qui a son siège à Besançon.

Une cinquantaine d’entreprises franc-comtoises parcourent ainsi le monde avec le soutien du CPPR. Parmi elles, les Grandes Distilleries Peureux, Rième Boisson, Vignoble Guillaume, Vilux (vinaigre), Fromagerie Milleret, Fruitière vinicole de Pupillin… « Nous sommes des facilitateurs pour les entreprises qui font de l’export, des facilitateurs pour exposer sur les salons », complète Michel François. Le CPPR, avec un budget d’un million d’euros et cinq salariés, est soutenu par la Région et trois conseils généraux, à l’exception de celui du Territoire de Belfort. C’est Joseph Parrenin, conseiller régional et maire de Maiche, qui en assure la présidence.

« Nos produits agroalimentaires sont très bien perçus à l’étranger comme d’ailleurs la plupart des produits français. Mais il faut bien se rendre compte qu’ils sont achetés parce qu’ils sont appréciés, indépendamment de leur région d’origine. Nous ne sommes ni la Normandie, ni l’Alsace. On n’a pas de notoriété régionale à l’étranger. Il faut rester modestes », estime Michel François.

Le CPPR est également chargé du dossier de la marque régionale qui a trouvé son aboutissement en 2011 avec la création du logo « un peu, beaucoup Franche-Comté » imaginé par l’agence bisontine Dartagnan. Son développement a pris du retard parce le slogan contient le mot Comté et la filière du même nom a tiqué. « Il y a toujours eu des problèmes entre les marques territoriales et les sigles officiels de qualité », rassure Michel François estimant que la difficulté juridique est surmontée. Le logo constitue désormais « la bannière des produits régionaux ».

Quatre produits (trois confitures et un jus de fruit) ont obtenu le droit de porter la marque qui garantit la conformité à une charte. Une trentaine de dossiers concernant 70 produits sont en cours de certification.

(*) Rième (limonade), Erhard (glaces) et Arnaud (comté) participent actuellement au salon de l'alimentation de Montréal.

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