Finale de la CAN : couvre-feu à Montbéliard

La ville de Montbéliard (Doubs) a annoncé jeudi l’instauration dans la nuit de vendredi à samedi dans plusieurs quartiers de la ville d’un couvre-feu « pour les mineurs de moins de 14 ans » non accompagnés en raison de troubles que pourrait générer la finale au Caire de la CAN entre l’Algérie et le Sénégal.

© Norbert Aepli, domaine public

Le couvre-feu, instauré par arrêté municipal, concerne les "mineurs de moins de 14 ans non accompagnés d'une personne ayant autorité parentale" et sera actif de vendredi 22H00 à samedi 08H00, a indiqué la municipalité dans un communiqué.

Le couvre-feu concerne les quartiers de Petite-Hollande, Chênois, Portes du Jura, Pergaud Saint-Aubin, Coteau-Jouvent, Chiffogne et Mont-Chevis, où plusieurs incidents s'étaient produits le week-end du 14-Juillet (feux de poubelles, véhicules incendiés...), selon la même source.

La finale, menace pour la sécurité ?

"La finale de la Coupe d'Afrique des Nations est susceptible d'engendrer des attroupements spontanés, pouvant troubler l'ordre public et menacer la sécurité", justifie le communiqué, qui précise que cet arrêté fait suite aux "débordements constatés (...) ces dernières semaines".

Au-delà de la finale de la CAN, la région de Montbéliard a connu ces derniers temps, notamment le week-end dernier, des bouffées de violences urbaines.

A Audincourt, le couvre-feu déjà actif

La commune d'Audincourt, près de Montbéliard, a ainsi décidé mardi d'instaurer, tous les jours jusqu'à la fin août, un couvre-feu (22H00-06H00) pour les mineurs de moins de 14 ans non accompagnés dans le quartier sensible des Champs Montants, après des violences urbaines au cours desquelles une MJC et une garderie avaient été incendiées.

Mardi, des élus de la région de Montbéliard avaient tiré la sonnette d'alarme face à la multiplication de ces incidents sur leurs communes.

Dans la presse locale, ils ont fait part de leur "sentiment d'abandon", accusant l'Etat d'avoir concentré, à leur détriment, les moyens de la police et de la justice dans la crise des "gilets jaunes", ce qui a été réfuté par la préfecture du Doubs, selon laquelle la présence policière a été "renforcée".

La maire d'Audincourt, Marie-Claude Gallard et le sénateur du Doubs, Martial Bourquin, tous deux PS, ont écrit au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, pour dénoncer une situation "intolérable" et des "moyens trop faibles" pour certains quartiers.

(Selon AFP)

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