Guerre franco-prussienne (1870-1871) : hommage au général Rolland à Besançon

La maire de Besançon, entourée de Nicolas Bodin vice-présidente au Grand Besançon Métropole et de Pascal Ducros, président de l’association Avalfort, ont commémoré le 22 mars dernier le départ du général Rolland qui s’est battu à Besançon pour sauver la ville de l’invasion prussienne il y a 150 ans.

Le Général Rolland par Léon Tirode (1907) © Ville de Besançon

À cette occasion, dans le cadre du 150e anniversaire de la guerre franco-prussienne de 1970 à 1871, un tableau du peintre bisontin Léon Tirode (1873-1953) a été présenté au sein des réserves des musées de Besançon.

Un peu d'histoire…

Il y a 150 ans, la France était envahie par les forces germaniques commandées par la Prusse. En octobre, le département est attaqué au nord ; les soldats français résistent vaillamment, barrant la route vers Besançon. L'Ennemi n'insiste pas et part attaquer Dijon.

En 1870, il est capitaine de vaisseau et mut en Franche-Comté. Il arrive à Besançon mi-octobre. Il est chargé d'organiser les gardes nationaux de la Haute-Saône. Il constitue des brigades de gardes mobilisés qu'il fait armer et équiper.

La 1er décembre, il est nommé général de division de l'armée auxiliaire à titre temporaire chargé du commandement de la 7e division militaire et de la place de Besançon. Par son courage, son énergie et sa clairvoyance, il convaint chacun de résister, y compris la population civile et conquière le cœur de tous.

L'armistice est signé le 15 février. Le 10 mars, Rolland cède son commandement. Il quitte l'hôtel de Clévans et s'installe à l'hôtel du Nord en attendant son ordre de mission. Il est nommé à l'État-major de la Marine et retrouve son grade de capitaine de Vaisseau.

Le 22 mars, il quitte Besançon et prononce un discours au balcon de l'hôtel du Nord terminant par "Je suis marseillais de naissance, mais de cœur je suis bisontin." Il est ovationné par plus de 10.000 Bisontins qui l'accompagnent jusqu'à la gare, musique en tête.

Il est fait citoyen d'honneur de Besançon. Une montre chronomètre lui est offerte. Une médaille commémorative est émise en 1872 "La garde nationale au général Rolland les travaux de défense de la place de Besançon 1870-1871". Il est nommé commandeur de la Légion d'honneur et quitte l'armée en 1879.

En 1880, la municipalité demande que deux nouveaux ouvrages Séré de Rivières, soient nommés Rolland (batterie d'Arguel) et Benoit (fort de Palente). Au début du XXE siècle, Charles Sandoz, président des vétérans passe commande d'un portrait de Rolland au peintre Léon Tirode. Une souscription est lancée.

En 1909, le tableau est remis à la ville au palais Granvelle. Son portrait sera placé dans la galerie de l'hôtel de ville, avec ceux des anciens édiles. La ville lui confiera ensuite la peinture des effigies des maires exposées dans la galerie de l'hôtel de ville.

Le Général Rolland par Léon Tirode. © DR
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