Selon Météo-France, pour la période hivernale à venir, "le scénario plus chaud que la normale est le plus probable pour la France", une tendance qui concerne également toute l’Europe. L’établissement souligne toutefois que des épisodes froids restent possibles en précisant que "quelques jours avec des températures en-dessous des normales de saisons n’augurent rien de la moyenne des températures sur les 3 prochains mois." Cette prévision traduit une orientation générale mais ne permet pas de préciser la répartition des températures à court terme.
Peu de visibilité sur les précipitations
Pour les pluies, l’incertitude est maximale : "la prévisibilité est très limitée pour ce trimestre. Aucun scénario n’est privilégié sur la France et une grande partie de l’Europe." Ainsi, impossible pour l’instant de déterminer si l’hiver sera globalement plus sec ou plus humide que d’habitude.
Pas de prévision semaine par semaine
Météo-France rappelle que ces tendances saisonnières doivent être interprétées avec prudence. Le bulletin "ne permet pas de prévoir le détail des conditions météorologiques des prochains mois jour par jour, ou même semaine par semaine". L’objectif est uniquement de dégager les tendances attendues en moyenne sur le trimestre. Un éventuel épisode neigeux, pluvieux ou exceptionnel ne peut donc être anticipé que par les prévisions classiques, quelques jours à l’avance.
Un hiver froid à venir ? Trop tôt pour le dire
À la question d’un hiver particulièrement rigoureux, Météo-France répond sans ambiguïté : "il est encore trop tôt pour prévoir les conditions météorologiques de cet hiver semaine par semaine." De même, un été chaud ne préjuge en rien de l’hiver suivant : "Non, il n’y a généralement pas de lien direct entre la météo de l’été, et celle de l’hiver qui suit."
Même en cas de tendance plus chaude que la moyenne, Météo-France insiste : "les tendances climatiques à trois mois ne donnent pas d'information sur la possibilité de battre ou non des records sur la saison à venir."
Vagues de froid : un phénomène plus rare mais toujours possible
Dans un contexte de réchauffement climatique, les vagues de froid extrêmes n’ont pas disparu, mais elles se font moins fréquentes. "Des vagues de froid sont encore possibles, alors même que le climat global se réchauffe. En revanche, elles sont devenues plus rares, moins longues et moins intenses au cours des 35 dernières années que sur la période précédente", indique Météo-France.
Les données climatiques confirment cette évolution : les 5 hivers les plus doux depuis 1900 se sont produits au cours des 25 dernières années, tandis qu’aucun des dix hivers les plus froids n’a été observé au cours des 50 dernières années.
Les vagues de froid sévères appartiennent désormais surtout au passé : les quatre vagues de froid les plus longues et les plus sévères [...] ont été observées il y a plus de 35 ans (1956, 1963, 1985 et 1987).
La dernière recensée en France, en février 2018, n’avait duré que 3 jours et était de faible intensité.
Une orientation générale, mais pas de déterminisme
En résumé, l’hiver 2025-2026 devrait être probablement plus chaud que la normale sur l’ensemble de la France, sans que cela permette de tirer des conclusions sur les précipitations ou sur la survenue éventuelle d’épisodes froids ponctuels. Comme le martèle Météo-France, ces tendances restent des indications globales, dont l’interprétation doit être complétée par les prévisions météo à court terme.
