Interrogé une dernière fois sur les faits, Frédéric Péchier maintient être innocent

"Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur": inébranlable depuis près de trois mois de procès, l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a une énième fois clamé son innocence, jeudi 27 novembre 2025 à Besançon, lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Fréderic Péchier et son avocat maitre Randall Schwerdorffer. © Elodie R.

En 15 interrogatoires éprouvants devant la cour d'assises du Doubs, où il comparaît depuis le 8 septembre pour 30 empoisonnements de patients âgés de 4 à 89 ans, dont 12 sont morts, Frédéric Péchier n'a pas cédé, malgré le flot de questions incisives et percutantes des représentantes du parquet et des avocats de parties civiles.

"Je ne suis pas l'empoisonneur, je vous le redirai autant de fois que vous voudrez l'entendre", a encore répété l'accusé de 53 ans devant la cour qui termine jeudi l'examen des deux derniers cas imputés au praticien. 

Suivront à partir de vendredi son interrogatoire de personnalité, puis les plaidoiries et les réquisitions. Le verdict est attendu d'ici au 19 décembre.

Au fil des débats, l'accusé a admis après l'exposé des expertises médicales que 12 de ces patients avaient bien été empoisonnés, dont cinq sont décédés, mais qu'il n'avait rien à voir avec ces faits. En revanche, "dans certains cas, ce ne sont pas des empoisonnements, mais des erreurs médicales", a-t-il soutenu jeudi.

L'accusation soupçonne l'anesthésiste d'avoir introduit des produits - potassium, anesthésiques locaux, adrénaline, héparine ou encore Tramadol - dans les poches de perfusion des patients pour provoquer leur arrêt cardiaque et ainsi nuire à ses collègues anesthésistes qui en avaient la charge.

L'accusé comparaît libre, mais encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

(AFP)

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