Ce signalement portait sur les modalités dans lesquelles il avait été mis fin au contrat d’Alexandra Cordier, collaboratrice du cabinet du maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, recrutée le 21 novembre 2008 et licenciée le 31 décembre 2019, au motif que son projet personnel, de candidater aux élections municipales de mars 2020, était incompatible avec ses fonctions de collaboratrice de cabinet. Le contrôle de la Chambre régionale des comptes avait mis en évidence que ce licenciement a coûté à la collectivité la somme de 82.755 euros, suite au paiement d’allocations journalières d’aide au retour à l’emploi (ARE) de mars 2020 à mars 2022.
Lors de l'audience début octobre, le procureur Julien Babé avait requis huit mois de prison avec sursis, 20.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité contre l'ancien maire. "On a affaire à un licenciement de pure complaisance", avait-il déclaré, dénonçant "une entente entre les deux prévenus". L'avocat de la défense, Jérôme Pichoff, s'est félicité mercredi que le tribunal ait "rappelé que la seule analyse financière de la décision ne permet aucunement de caractériser en soi une infraction". "Vouloir préserver la qualité d'une élection en évitant qu'une personne soit à la fois dans le cabinet du maire en fonction et fasse campagne en tant que futur candidate, c'est une problématique politique qui a nécessité de prendre une décision politique", a-t-il ajouté.
"Ce choix de licenciement a vraiment été fait pour protéger la collectivité et éviter toute confusion des genres", a abondé Mme Cordier qui, elle aussi, a été lavée de toutes les accusations.
Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé ce mercredi l’ancien maire et son ex-collaboratrice.
Les réactions en locale
Nicolas Bodin, ancien adjoint PS de Jean-Louis Fousseret
"Heureux de cette relaxe pour Jean-Louis Fousseret dont j’ai pu mesurer, pendant des décennies, l’honnêteté et le total dévouement au services de ses concitoyen(ne)s".
Jean-Philippe Allenbach, président du mouvement Franche-Comté
(maCommune.info et AFP)
