J-1 : le bac et ses sujets sous scellés jusqu’au dernier jour…

Plus de 12 000 élèves passent le baccalauréat cette année dans l’Académie de Besançon et ceux en filière générale auront sur table dès mercredi 15 juin 2016, le fameux sujet de philosophie. Mais avant de se trouver devant le stylo d’un lycéen quel est le parcours de ces sujets conservés sous scellés jusqu’au jour-J ?.

Photo d'illustration © CC Wilson Dias/ABr ©

Les sujets préparés au niveau national, certains réalisés dans l'Académie de Besançon, suivent un parcours très sécurisé afin qu’ils ne soient pas divulgués avant le jour officiel de l’examen.

Lors de la préparation

Toutes les précautions sont prises tout au long de la chaine "sujet", certains sont élaborés à l’Académie de Besançon.  Il est tout d’abord interdit de se promener avec des propositions de sujets. La réalisation de ces derniers est réalisée dans une salle dans les locaux du rectorat. Les sujets restent ensuite dans des coffres jusqu’à ce qu’ils soient terminés. Lors du conditionnement des copies, c’est-à-dire, lorsqu’elles sont mises en paquet, les responsables présents n’ont pas le droit d’avoir de téléphone portable sur eux. Une façon d’éviter les photographies des sujets. Concernant les autres fuites, le ministère de l’Education Nationale organise tout au long de l’année,  une veille sur internet, notamment, pour s’assurer qu’aucun sujet n’ait été divulgué.

L’Académie de Besançon demande à chaque personne qui est intervenue sur la création des sujets du baccalauréat de signer des déclarations sur l’honneur et une charte de déontologie. Les responsables de la division des examens et concours du rectorat bisontin les informent également des peines qu’ils encourent s’ils dévoilent les sujets. Cela peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 9 000 euros d’amendes.Depuis plus de 10 ans, l’Académie de Besançon n’a pas connu de fuites de sujets.

A noter que chaque rectorat, comme celui de capitale comtoise, qui réalise des sujets, rédigent aussi des sujets de secours dans toutes les matières présentées au cas où un problème de dernière minute surviendrait.

 Le Jour J

Après les séjours dans le coffre, les sujets partent en direction des établissements scolaires. Les directeurs des lycées reçoivent des préconisations très strictes. Les copies arrivent en paquet et ont été conditionnées en fonction des matières, de l’heure et de la salle. Une fois réceptionnées, elles doivent être entreposées dans un endroit sécurisé et secret.

Les sujets ne seront ouvert qu’une fois devant les candidats

Concernant les fraudes des lycéens, le rectorat préconise aux surveillants d’être vigilants à propos des appareils connectés. Les téléphones portables sont bien sûr interdits. Afin d’éviter tout acte de tricherie, les surveillants ont pour consigne de faire de la surveillance active. Ils ne doivent pas rester à leur bureau mais se déplacer dans les rangs.

En cas de fraude, les élèves passent devant une commission disciplinaire, ils peuvent avoir un blâme ou être interdit de tous types d’examens (concours, permis…) pendant cinq ans.

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