30 places supplémentaires pour les sans-abris à “la mère et l’enfant”

L’ancienne maternité de Besançon, vide depuis un mois après le transfert de l’hôpital St-Jacques vers Minjoz, va être utilisée pour abriter des familles sans-abris. Huit familles avec hui enfants et cinq nourrissons sont les premiers à profiter de cette nouvelle structure d’accueil ouverte pour l’hiver.

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Une trentaine de personnes en grande précarité et des demandeurs d'asile, dont près de la moitié d'enfants et de nourrissons, sont accueillies dès ce  mardi soir dans les locaux de  l'ancienne maternité qui sera ouverte jusqu'au 31 mars 2013, de 20 heures à 8 heures, a  indiqué Christian Decharrière, le préfet du Doubs. Trois repas journaliers seront assurés pour ces familles au centre d'accueil la Boutique Jeanne-Antide. L'ouverture de l'ancienne maternité intervient pour faire face à l'arrivée "de plus en plus de familles de demandeurs d'asile à Besançon", a indiqué le préfet lors de la visite de l'abri de nuit mardi.

De plus en plus de demandeurs d'asile à Besançon

Sur une année le nombre de ces familles venues en majorité des Balkans a augmenté de  plus de 90 %, "le dispositif d'accueil était saturé", a expliqué le préfet.

"Elles étaient souvent logées dans des abris où résident des hommes seuls et des marginaux, ce n'était pas la place de mères avec des enfants. C'est important de pouvoir mettre à l'abri les mamans et leurs enfants dans de bonnes conditions", a déclaré le président de l'Association départementale du Doubs de sauvegarde de l'enfant à l'adulte  (ADDSEA) qui gère le nouvel hébergement. 

Ce dispositif financé par l'État à hauteur de 140.000 euros "a été rendu possible  grâce à la mise à disposition de bâtiments publics conformément à la circulaire du 23  octobre 2012".

Les locaux prêtés par le CHU de Besançon 

Les locaux ont été prêtés par le centre hospitalier régional universitaire de Besançon. Pour Marie-Noëlle Schoeller, première adjointe au maire de Besançon"L'avantage des places d'hébergement de la maternité est qu'elles sont adaptées aux familles, qui peuvent être réunies dans une même pièce".

 Fin octobre, la ministre du Logement Cécile Duflot avait indiqué avoir "lancé un  appel à tous (ses) collègues pour que tous les biens de l'État vacants aujourd'hui  puissent être mis à disposition", citant à cet égard des "anciens bâtiments de bureaux,  anciennes casernes, hôpitaux qui ne servent pas".

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