L’association Le Genepi, interdite d’entrée dans les prisons depuis le 20 septembre 2018

Le Genepi, association étudiante active depuis 42 ans auprès des personnes incarcérée y compris à Besançon, se voit interdire d’entrer dans les prisons françaises depuis le 20 septembre 2018. Pourquoi ?

Cette interdiction fait suite à une décision de l'administration pénitentiaire qui a suspendu son partenariat avec cette association.

Depuis sa création en 1976, le Genepi est en partenariat avec l’administration pénitentiaire afin de mettre en place des activités en milieu carcéral. Ces activités sont encadrées par une convention nationale, qui fixe des objectifs pour les deux parties, tel que le quota d'activités scolaires et socio-culturelles demandé au Genepi. Cette convention autorise aussi l'association à solliciter tous les établissements pénitentiaires du territoire afin d’y intervenir et laisse la possibilité de former les membres à l’action en détention et aux questions carcérales. "Cette convention nationale entre la direction de l’administration pénitentiaire et l’association garantit l’homogénéité de nos actions sur le territoire, cadre la formation de tous les bénévoles afin d’assurer la qualité de nos interventions et offre des conditions d’interventions équivalentes pour tous les groupes locaux", affirme l'association.

Une dizaine de bénévoles à Besançon

"A Besançon, nous sommes une dizaine de bénévoles à agir. Nous sommes actifs et actives auprès du public via des événements d'information et de sensibilisation (expo photo, ciné-débat, atelier de formation, etc.) en Franche-Comté", souligne Le Genepi.

Encore en juin dernier, l'association est intervenue avec un projet intitulé Les vacances à l'ombre à la maison d'arrêt de Belfort au cours duquel des ateliers socioculturels se sont déroulés avec les détenus.

Le Genepi Besançon affirme que "depuis quelques année, faire vivre la vie associative en Franche-Comté et à Besançon est devenu difficile". "Aujourd'hui, notre association et son objet social sont menacés", indique le délégué régional.

"Il y a urgence pour trouver des solutions"

Dans un courrier en date du 2 octobre 2018, l'association ainsi que de nombreuses associations et acteurs du secteur "exigent" auprès de la ministre de la Justice, le renouvellement d'une convention nationale pour permettre à ces bénévoles de poursuivre leurs actions auprès des personnes incarcérées. "Cette crise intervient dans un contexte pénitentiaire marqué par la surpopulation carcérale et des conditions de vie toujours plus dégradées : il y a urgence pour trouver des solutions pour laisser les association intervenir en toute indépendance", précise l'association.

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