Le milliardaire russe Roman Abramovitch pas le bienvenu en Suisse

Le président du club de football de Chelsea, le milliardaire russe Roman Abramovitch, a retiré une demande d’autorisation de résidence en Suisse, après que la police fédérale eut estimé qu’il n’était pas le bienvenu, a-t-on appris ce mercredi 26 septembre 2018 auprès des autorités suisses.

Mardi, le quotidien La Tribune de Genève affirmait que la police fédérale suisse (Fedpol), consultée par le Secrétariat d'Etat aux migrations, avait rendu en 2016 un avis défavorable à cette demande, jugeant que sa présence sur le long terme pourrait être "une menace pour la sécurité publique" et "un risque de réputation pour la Suisse".

Dans sa lettre, Fedpol écrivait également, selon le journal, que le propriétaire de Chelsea était connu "pour des soupçons de blanchiment d'argent et des contacts présumés avec des organisations criminelles".  "Totalement faux", rétorquait l'avocat du milliardaire, Me Daniel Glasl, cité par la Tribune de Genève, soulignant vouloir se concentrer "maintenant sur l'identification des sources de ces allégations" et se disant prêt à poursuivre "ceux qui ont transmis ces informations".

M. Abramovitch désirait s'installer dans la luxueuse station alpine de Verbier, dans le canton du Valais (sud-ouest de la Suisse). Le Service de la population et des migrations de ce canton avait dans un premier temps donné un avis favorable à cette requête, avant de la transmettre aux autorités fédérales, à savoir au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), a expliqué mercredi à l'AFP Jacques de Lavallaz, le chef de ce service.

"Le SEM, après avoir analysé le dossier, allait prendre une décision négative mais les représentants de M. Abramovitch, ont, préalablement à une décision négative, retiré la demande de leur client", a précisé M. de Lavallaz.

La police fédérale suisse est habilitée à "apporter une assistance administrative au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM)" dans "le processus d'octroi des autorisations de séjour", a de son côté expliqué Fedpol à l'AFP dans un courriel.

"Sur la base d'informations de sources diverses, Fedpol évalue si une autorisation de séjour met en danger la sécurité intérieure ou extérieure de la Suisse", a-t-elle souligné, sans pour autant confirmer s'être prononcée contre la venue de M. Abramovitch.

Mais selon M. de Lavallaz, le SEM s'est bien fondé "notamment sur l'analyse faite par Fedpol" pour préparer sa réponse qui allait être négative. Du fait du retrait de la demande, les autorités suisses n'ont cependant pas
eu à la prononcer officiellement.

(Source AFP)

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