Le “Molière sans dealer” : un appel lancé aux habitants du quartier pour tenir une permanence dans le hall de l’immeuble

Le collectif de co-propriétaires de l’immeuble "Le Molière", situé au 5 place de l'Europe à Besançon, s’est déjà mobilisé le 18 janvier puis le 11 février 2024 dans le hall de l’immeuble pour s’opposer aux dealers. Ce lundi, une co-propriétaire lance un appel aux habitants. Une adresse mail a été mise en place pour celles et ceux qui souhaitent s’inscrire à la permanence.

Le collectif le 18 janvier 2024 dans le hall de l'immeuble © DR / collectif de co-propriétaires

Dans une lettre ouverte adressée aux médias, membres de l'association des citoyens de Planoise et des élus, une co-propriétaire, sensible au discours de Martin Niemöller (1892–1984) souhaite se faire davantage entendre. Elle cite le pasteur allemand :

"Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester"

Martin Niemöller (1892–1984) 

Un appel lancé aux habitants

Face aux dealers, la co-propriétaire s’insurge : "Le Molière est connu pour être le plus grand point de deal de Besançon. Après une interruption de quelques années, nous sommes très impactés par ce trafic depuis un an : insécurité, agressions, vandalisme des communs et des appartements, insalubrité, appartements non-louables et invendables. Les résidents jeunes, âgés et/ou fragiles ont peur ! Nous avons déposé de nombreuses plaintes ou mains courantes. Nous avons des difficultés à financer les innovations nécessaires parce que nous « réparons » les dégâts", explique-t-elle avant de poursuivre : "Nous sommes trop peu nombreux pour tenir une permanence efficace. Nous savons aussi que lorsque les dealers ne vont pas au Molière, ils vont au Van Gogh ! Et quand ils n’iront plus au Molière ou au Van Gogh, où iront-ils ?"

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