Le niveau de vie en France baisse et l’intensité de la pauvreté augmente…

Selon les derniers chiffres de l’Insee, le niveau de vie en 2012 en France métropolitaine est en baisse depuis 2011 de 1%. Le niveau médian de la population s’élève à 19.740 euros annuels (soit 1.645 euros par mois). Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie infe?rieur a? 10.610 euros. Les 10 % les plus aise?es disposent d’au moins 37.430 euros, soit 3,5 fois plus.

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Qu'est-ce que le niveau de vie ? 

C'est le revenu disponible du me?nage divise? par le nombre d’unite?s de consommation. Les unite?s de consommation (UC) sont calcule?es selon l’e?chelle d’e?quivalence dite de l’OCDE modifie?e, qui attribue 1 UC au premier adulte du me?nage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans. Le niveau de vie est donc le me?me pour toutes les personnes d’un me?me me?nage. Le niveau de vie me?dian, qui partage la population en deux, est tel que la moitie? des personnes disposent d’un niveau de vie infe?rieur et l’autre moitie? d’un niveau de vie supe?rieur.

Le seuil de pauvrete?, fixe? par convention a? 60 % du niveau de vie me?dian de la population, s’e?tablit a? 987 euros mensuels. La pauvrete?, mesure?e par re?fe?rence a? ce seuil, diminue et revient a? un niveau proche de celui de 2010 : elle concerne 8,5 millions de personnes (13,9 % de la population), apre?s 8,7 millions en 2011 (14,3 %). Dans le me?me temps, l’intensite? de la pauvrete? augmente : le niveau de vie des personnes pauvres est relativement plus e?loigne? du seuil de pauvrete?.

La pauvrete? s’accroi?t parmi les familles monoparentales : leurs revenus d’activite? baissent, dans un contexte ou? les prestations sociales sont peu revalorise?es. A contrario, la situation relative des retraite?s s’ame?liore.

Les inégalités se réduisent légérement

Au regard des principaux indicateurs, les ine?galite?s se re?duisent le?ge?rement en 2012 par rapport a? 2011 pour revenir au niveau de 2010. Entre le premier de?cile, niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes, et le neuvie?me de?cile, niveau de vie plancher des 10 % les plus aise?s, le rapport passe de 3,6 en 2011 a? 3,5 en 2012 (apre?s 3,5 en 2010). L'indice de Gini (indice mesurant le degre? d’ine?galite? d’une distribution, ici, le niveau de vie pour une population donne?e) baisse le?ge?rement, passant de 0,306 en 2011 a? 0,303 en 2012, retrouvant e?galement son niveau de 2010.

Enfin, le rapport entre la masse des niveaux de vie de?tenue par les 20 % de personnes les plus aise?es et celle de?tenue par les 20 % les plus modestes est stable a? 4,6, son plus haut niveau enregistre? depuis 1996. 

Le taux de pauvreté diminue, mais l’intensité de la pauvreté augmente

En 2012, 8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvrete? mone?taire qui s’e?le?ve a? 987 euros par mois. Le taux de pauvrete? mone?taire s’e?le?ve a? 13,9 % de la population, soit une baisse de 0,4 point par rapport a? 2011. Ce recul du taux de pauvrete? au seuil de 60 % du niveau de vie me?dian s’inscrit toutefois dans un contexte ou? ce niveau de vie me?dian recule lui-me?me de 1,0 % ; il n’ est pas le signe d’ une hausse du niveau de vie des cate?gories les moins favorise?es.

De fait, la moitie? des personnes pauvres vivent avec moins de 784 euros par mois, soit, en euros constants, un niveau qui n’avait pas e?te? aussi bas depuis 2006. L'intensite? de la pauvrete? augmente donc nettement, passant de 19,1% en 2011 a? 20,5% en 2012 : les personnes pauvres sont globalement plus e?loigne?es du seuil de pauvrete?. 

Méthodologie

Les statistiques pre?sente?es ici sont tire?es des enque?tes Revenus fiscaux et sociaux re?tropole?es de 1996 a? 2004 et des enque?tes Revenus fiscaux et sociaux de 2005 a? 2012. En 2012, l’enque?te s’appuie sur un e?chantillon repre?sentatif de plus de 55.000 me?nages de France me?tropolitaine, issu de l’enque?te Emploi de l’Insee, sur leurs de?clarations fiscales, ainsi que sur les prestations sociales qu’ils ont perc?ues. Le champ retenu est celui des personnes vivant en France me?tropolitaine et appartenant a? des me?nages ordinaires dont la personne de re?fe?rence n’est pas e?tudiante et dont le revenu de?clare? est positif ou nul. Il exclut donc, notamment, les personnes en institution ainsi que les personnes sans domicile.

(Sources : INSEE)

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