Le plan Hollande pour l’emploi “est une insulte” aux chômeurs selon un député de l’Yonne

Le plan d' »urgence » pour l’emploi que doit détailler lundi 18 janvier 2016 François Hollande « est une insulte aux 5.743.600 chômeurs de France », a affirmé Guillaume Larrivé, député de l’Yonne, un des porte-parole du parti Les Républicains.

© X Bouillot CC Assemblée Nationale

Sur le Code du travail, le président de la République "empile les rapports", a dénoncé M. Larrivé lundi matin sur RFI. "On ne modifie en rien aujourd'hui les paramètres du Code du travail, on ne touche pas aux contrats de travail, on ne touche pas aux horaires de travail". "Dans quelle planète vit François Hollande et vivent les membres de son gouvernement pour imaginer qu'il suffirait de verser un petit chèque de 1.000 ou 2.000 euros à une entreprise pour qu'elle se mette à embaucher ? Et pourtant c'est ça qu'il va proposer, ça n'est pas responsable", a-t-il déclaré.

"Il n'y a pas de vraies modifications de structures pour rendre notre économie plus agile"

"Quant à la multiplication des pseudo-formations (...), l'objectif c'est de faire baisser artificiellement les statistiques pour tenir cette promesse
d'inversion de la courbe du chômage, mais franchement cela ne va abuser personne", a-t-il poursuivi. "On constate une augmentation très forte du nombre de demandeurs d'emploi parce qu'il n'y a pas de vraies modifications de structures pour rendre notre économie plus agile, plus mobile, plus créatrice de richesses et d'emplois".

En fin de matinée, François Hollande annoncera ses dernières mesures aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, ainsi qu'aux principaux leaders
syndicaux et patronaux, présents au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il a déjà révélé les principaux axes lors de ses voeux télévisés : 500.000 formations supplémentaires pour les chômeurs, des mesures en faveur de l'apprentissage et une aide à l'embauche pour les TPE et PME. Plusieurs médias évoquent sur ce dernier point une prime de 1.000 à 2.000 euros pour toute embauche d'un salarié rémunéré jusqu'à 1,3 fois le Smic.

"Les chefs d'entreprise ne sont pas des chasseurs de prime", souligne de son côté Xavier Bertrand (LR) dans un entretien lundi aux Echos. "Il vaut
mieux une baisse des charges, c'est lisible et surtout durable", estime le président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. "Dès la fin du mois de janvier, je ferai voter la prise en charge par la région NPDCP d'un quart des charges patronales pour tout emploi nouveau jusqu'à 1,6 Smic dans les entreprises de moins de 250 salariés", ajoute l'ancien ministre du Travail.

(Source : AFP)
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