Le tour du monde en sept ans, presque sans émission de CO2

Originaire d’Isère,  Olivier Peyre, 35 ans, a terminé cette semaine à Poisat, près de Grenoble, un tour du monde de sept ans à vélo, en parapente et en voilier, réalisé quasi intégralement sans émission de CO2.

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Cet ingénieur isérois a parcouru 103.750 kilomètres en voyageant à vélo et comme équipier sur des voiliers. "J'ai rajouté le parapente pour voir le monde d'en-haut", explique-t-il.

Son périple a débuté en juillet 2008, en direction de l'Ouest. Le globe-trotteur s'est dirigé vers l'Amérique du sud, en passant par l'Afrique, puis a traversé le Pacifique. Après une pause d'un an en Nouvelle-Calédonie et une traversée de l'Australie, il a parcouru l'Asie et a regagné l'Europe par la Turquie il y a trois mois. "Mon voyage a coûté globalement 20.000 euros", précise-t-il. Une aventure financée par des économies personnelles, un travail d'ingénieur dans l'énergie éolienne puis de professeur en Nouvelle-Calédonie et par des sponsors. "Ils m'ont surtout apporté une aide matérielle. Durant mon voyage, beaucoup de personnes m'ont aussi ouvert leur porte", ajoute l'aventurier.

"J'ai connu le froid, la faim, j'ai traversé des zones où il faisait moins 35 degrés sur les plateaux tibétains... Mais ce n'est rien à côté de l'aspect humain. J'ai été longtemps loin de ma famille et de mes amis", confie Olivier Peyre.

Vélo: 64150 kms - Voilier: 39600 kms - Parapente: 189 sites

Son pari de réaliser ce voyage sans émission de CO2 a été presque entièrement tenu. "L'utilisation du moteur sur le voilier était tributaire du propriétaire du bateau. Un tiers de mes trajets en voilier ont été motorisés", a-t-il estimé.

Son aventure a également été interrompue par un retour en France de cinq mois en 2012, en avion, pour le mariage de sa soeur. "Je me suis dit que ça allait abîmer mon projet. Mais j'ai appris à faire des compromis", plaide-t-il. Le baroudeur avoue avoir pleuré de joie à son retour: "Je me suis demandé si je n'avais pas fait une connerie de partir si longtemps. Mais ce sentiment était contrebalancé par le bonheur d'avoir vécu cette aventure."

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