Les collants Gerbe à nouveau en redressement judiciaire

La société Gerbe, ancien leader du bas et collant français plusieurs fois menacé de disparition, a été placée en redressement judiciaire à la suite du retrait de son actionnaire chinois, a-t-on appris mercredi 15 avril 2020 auprès du tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône.

©Gerbe ©

Le groupe hôtelier chinois Chongqing Tianci Hot-Spring, qui avait repris Gerbe en septembre 2015, s'est retiré de la société fondée en 1904, a précisé le tribunal, qui a donné jusqu'au 14 mai à la société le soin de trouver un repreneur. Le groupe chinois avait fait naître de grands espoirs pour l'entreprise qui emploie une cinquantaine de salariés à Saint-Vallier (Saône-et-Loire), disant vouloir maintenir l'outil industriel pour continuer à produire du "Made in France" et repositionner la marque Gerbe sur le très haut de gamme avec des investissements importants, notamment en marketing et communication en Chine.

Une entreprise historique

Chongqing Tianci comptait notamment créer de nouveaux produits qu'il devait vendre en Chine dans ses boutiques spécialisées dans les tenues de bain. Gerbe, qui avait notamment inventé le tout premier bas avec une couture à l'arrière, a occupé la place de leader sur le marché français durant la majeure partie du XXe siècle, employant jusqu'à 800 personnes en 1980. Jeanne Lanvin, Coco Chanel et Christian Dior comptaient parmi ses plus fidèles clients.

Victime de la mode du pantalon et de la concurrence mondiale, la société a par la suite plusieurs fois changé de main. Ses effectifs sont passés de 530 salariés en 1995 à 62 en 2015, pour un chiffre d'affaires de 4,5 millions d'euros en 2017 (dernier chiffre disponible). Sollicité, le directeur de l'entreprise, Philippe Genolaz, n'a pas répondu aux appels de l'AFP.

(AFP)

Quitter la version mobile