Les Miss, c’est ce soir ! Julie Cretin “plus motivée” que jamais

Sur le thème des comédies musicales, 29 miss régionales de 18 à 24 ans se disputent ce samedi soir à Caen le titre de reine de beauté nationale que remettra en jeu Amandine Petit, Miss France 2021. Julie Cretin, originaire de Bouverans dans le Haut-Doubs représentera la Franche-Comté.

© Capture TF1

Plébiscitée l'an dernier par plus de dix millions de téléspectateurs, l'élection Miss France, dont l'édition 2022 se tiendra samedi, est plus que jamais dans l’œil du cyclone, jugée "sexiste" ou "has been" par certains, et même attaquée en justice.

Le jury présidé par Jean-Pierre Foucault réunira notamment la chanteuse Amel Bent et François Alu, premier danseur de l'Opéra de Paris.

Julie Cretin, notre candidate régionale est plus que motivée. Elle s'était déjà présenté en 2018 et mesurait 1,69m alors que la taille requise et de 1,70m. Elle a donc tout fait pour réaliser "son rêve de petite fille". Jusqu'à s'étirer et faire des séances d'ostéopathie pour gagner le centimètre qui lui manquait et participer enfin à l'élection de ses rêves. 534016

Étudiante en Maser de communication, la jeune femme de 21 ans souhaite avant tout "rendre fiers les habitants" de sa région et compte bien intégrer le Top 15 ce samedi soir.

Si elle est effectivement sélectionnée parmi les 15 demi-finalistes, le comité régional de Miss France dans la région invite à se mobiliser par les votes des spectateurs afin qu'elle puisse atteindre le top 5 final "voir le titre de Miss France 2022" qui est décerné à 50% par le Jury et 50% par les téléspectateurs ! Les miss finalistes seront départagées à 50/50 par les téléspectateurs de TF1 et le jury. En cas d'égalité, le public aura le dernier mot.

"J'aime bien le concours de Miss France (...) C'est un concours amusant, glamour", a déclaré vendredi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur BFMTV. "On a besoin d'un peu de légèreté" et ces jeunes femmes "sont loin d'être des potiches", a estimé la ministre.

Ce concours réservé aux femmes célibataires d'une taille minimum d'1,70 mètre, fait toutefois l'objet d'un nombre croissant de critiques.

La ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno, a ainsi déploré vendredi des "règles dépassées (...) qui peuvent être discriminantes". Mme Moreno s'exprimait dans un bref entretien qu'elle a accordé à l'AFP après avoir rencontré les miss à Caen. Mme Moreno a regretté que par exemple une "femme veuve ou une femme qui est déjà mère ne puisse pas postuler". En octobre déjà, la ministre avait qualifié les règles du concours de "complètement has been".

"Pourquoi une Miss France ne pourrait pas faire d'ironie, ne pourrait pas être maman ou poser seins nus pour lutter contre le cancer ?", s'était-elle interrogée.

Mais Mme Moreno a depuis reçu au ministère Alexia Laroche-Joubert, la présidente de la société Miss France, filiale de la société de production Endemol. Et elle est désormais "quasiment certaine" que les règles "vont évoluer".

Mme Laroche-Joubert a ainsi annoncé depuis, lors de la présentation du concours 2022, que les candidates seraient pour la première fois rémunérées pour la finale mais pas pour les répétitions.

"Il y a des critères à faire évoluer pour s'adapter à l'époque (...). Je pense que sûrement le statut de célibataire est obsolète", a-t-elle aussi admis.

La participation de personnes transgenres est "envisageable" et a "fait partie des discussions" avec Mme Laroche-Joubert, a en outre assuré Mme Moreno samedi sur Europe 1.

Cette "possibilité" a fait bondir Geneviève de Fontenay, 89 ans, qui a claqué la porte du concours pour divergence de vue il y a une dizaine d'années. L'emblématique "Miss des Miss" s'est montrée "très choquée", dans un communiqué.

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