Les principaux et proviseurs en ont “Assez 2.0”

Ce mercredi 21 septembre 2016, dans l’après-midi, une centaine de personnels de direction des établissements secondaires (collèges et lycées) ont manifesté leur ras-le-bol contre un mode de fonctionnement « pénible et erratique« 

Une centaine de chefs d'établissements et adjoints a manifesté sous les fenêtres du rectorat de Besançon ce 21 septembre 2016  pour dénoncer les incohérences du système, la multiplication de directives parfois contradictoires et le manque de reconnaissance.  Il est rare que les chefs d'établissement participent à ce type d'action. Leur dernière manifestation remontait à 2006. Cette fois, le SNPDEN-Unsa a opté pour de simples rassemblements et non une manifestation nationale, car des discussions ont été ouvertes avec le ministère après le lancement de l'alerte sociale. En France, entre 3.500 et 4.000 proviseurs, proviseurs adjoints ou principaux de collège se sont rassemblés devant la trentaine de rectorats

De nombreux "dysfonctionnements"

Les personnels de direction en ont "Assez 2.0". Ils se sentent seuls,  mal considérés, et ne savent plus quelles sont les priorités à donner face à la multiplication des directives ; surtout en cette rentrée complexe dans la mise en place de la réforme des collèges.

"On ne conteste pas du tout la politique conduite, dans laquelle les personnels de direction globalement se retrouvent. En revanche, on conteste la façon dont les choses se passent concrètement", explique M. Tournier Secrétaire général  national du syndicat SNPDEN-Unsa . Il pointe "un regain d'autoritarisme" qui "n'est pas la faute de la ministre, mais le fait du fonctionnement"

"Ce n'est pas un point particulier, c'est une multiplication presque hebdomadaire de dysfonctionnements qui gênent beaucoup, font perdre beaucoup de temps, pendant que les questions essentielles, comme la performance du système éducatif, la sécurité, la mixité, ne sont pas traités", regrette-t-il. 

À Besançon, une délégation de principaux et de proviseurs a été reçue par le recteur qui fera remonter les doléances au ministère de l'Éducation nationale. 

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