Les résultats du baccalauréat en images au lycée Pasteur de Besançon…

715.000 candidats au baccalauréat nouvelle formule ont découverts leurs résultats ce 6 juillet 2021, dénouement d’une session 2021 chamboulée par la crise sanitaire et dont l’organisation a été émaillée de couacs. Nous sommes allés prendre la température au lycée Pasteur à Besançon…

© Hélène Loget

Lors de la session 2020, le rectorat avait enregistré un taux de réussite de 97,6% en voie générale et 95,9% en voie technologique, soit 7 et 9 points de plus par rapport au bac de 2019, mais il faut garder à l'esprit que l'année dernière l'examen a été évalué en contrôle continu en raison de la crise sanitaire. Cette année, encore 82% du bac sont notés en contrôle continu…

Malgré la pluie, les lycéens de l’établissement Pasteur étaient présents ce mardi matin pour voir les résultats du baccalauréat. 

Un rendez-vous que beaucoup de ne voulait pas manquer. "Voir les résultats depuis chez soi ou au fond de notre lit ce n'est pas idéal. C’est mieux avec les copines et la famille", souligne Mathilde en spécialité "Arts plastiques" et "humanités, littérature et philosophie".

Une année 2020-2021 qui a été un "peu spéciale" selon elle : "On a été en cours seulement la moitié de l’année. On a dû suivre l’enseignement depuis chez nous. On a quand même essayé de gérer comme on pouvait. On espère que ça va le faire", explique la lycéenne à quelques minutes des résultats.

Du côté des parents, même si l’année s’est déroulée de manière insolite, ils sont restés "confiants" : "Nous avions un peu peur, mais sommes confiants envers nous enfants. Ils ont tout donné. C’est pour ça qu’on vient aux résultats. Ils se sont bien préparés. Il y avait moins de stress, car il y avait le contrôle continu".

L’année était aussi particulière pour Léo, 17 ans, en spécialité Mathématiques et SVT : "C’était compliqué. Il fallait être fort mentalement. Je n’ai pas eu de mention, mais j’ai eu mon bac. Ça me va ! Le travail a payé".

Pour Bazil en spécialité SES et géopolitique, c’est également une réussite : "C’était complexe, car on a travaillé avec des séances qui étaient à moitié maintenues. J’ai réussi à m’en sortir avec le bac". Son père, lui aussi, est ravi : "Je suis très content. C’était un bac atypique. Ce n'était pas le même challenge, car il y avait plus de travail tout au long de l’année".

Une première édition du "Bac Blanquer"

Le suspense est toutefois réduit pour cette première édition du "bac Blanquer", issu de la réforme de 2018: le contrôle continu représente au minimum 82% de la note finale des candidats au bac général et technologique, plusieurs examens sur table ayant été annulés en raison de la crise sanitaire.

Seules épreuves maintenues: l'écrit de philosophie et le grand oral, qui correspondent aux 18% restants de la note finale.
Les lycéens ont également bénéficié d'aménagements en philosophie afin de tenir compte des perturbations dans l'enseignement cette année. C'est notamment la meilleure note qui est retenue, entre celle obtenue à l'épreuve et celle du contrôle continu, à condition d'avoir rendu sa copie.

Une session "chaotique" ?

"Le bilan est très positif", a défendu lundi le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, lors d'un déjeuner de presse. "Il y a eu des problèmes logistiques, mais sur le plan de l'examen lui-même, tout le monde a vu l'intérêt de faire ça, pour les élèves".

De nombreux professeurs de philosophie chargés de corriger les copies se sont notamment dits en colère face à des retards de distribution de lots de copies, numérisées pour être corrigées sur ordinateur pour la première fois.

L'épreuve du grand oral a aussi connu des perturbations avec des retards dans les envois de convocations aux élèves et aux enseignants devant composer les jurys.

"Cette session du baccalauréat a été très chaotique, alors que le ministère n'avait que trois épreuves à organiser", la philosophie, le grand oral et le français pour les élèves de Première, commente Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Il doit maintenant planifier les oraux de rattrapage, qui démarrent dès mercredi et se tiennent jusqu'à vendredi.

"Là encore, il y a beaucoup de flou, ce qui montre un manque d'anticipation flagrant", déplore Mme Vénétitay. "Dans certaines académies, les professeurs ont reçu leurs convocations mais dans d'autres, on leur a dit qu'ils sauraient au dernier moment s'ils étaient convoqués ou non".

Ces rattrapages concernent les candidats qui ont obtenu moins de 10/20 mais au moins 8/20 de moyenne au bac.

(maCommune.info avec AFP)

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