Les ventes de morbier progressent

L’assemblée générale du syndicat interprofessionnel du morbier s’est tenue ce 14 avril au lycée agricole de Levier. L’occasion de rappeler que les ventes et la production de ce fromage augmentent et d’aborder dans le même temps la question de la régulation de l’offre, suite à la fin des quotas laitiers.

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Du côté des producteurs, la fin des quotas laitiers reste au cœur des inquiétudes. La régulation de l’offre et ses modalités d’application étaient justement ouvertes à la discussion. La plus grande crainte de la filière étant de se retrouver soumise aux aléas de l’absorption des volumes d’excédent de la filière Comté. La qualité du morbier pourrait aussi être mise en cause soit par un affinage trop long ou trop court.

« Un audit vient d’être lancé auprès des producteurs pour savoir ce qu’ils veulent faire », remarque Claude Philippe, président du syndicat. La régulation pouvant être « un facteur de croissance » d'après lui. L'exemple du Comté en étant la preuve.

Les restrictions éventuelles ont toutefois du mal à passer pour les producteurs. Parmi les pistes évoquées, il y a ainsi l’encadrement de la production sur une période donnée et non sur l’année entière. Un plan pourrait être voté d’ici 2016 en cas de consensus.

Plus de 9.400 tonnes vendues en 2014

Du côté des consommateurs, en revanche, pas d'inquiétude. Par rapport à 2013, ce sont 431 tonnes supplémentaires qui ont été vendues. On peut dire que le morbier séduit ! Les consommateurs seraient de plus en plus nombreux à le plébisciter puisqu’en 2010, seules 7 956 tonnes avaient été vendues. La progression annuelle moyenne est de 4,8% depuis cette période. Les ventes intra-filières augmentent également avec 1313 tonnes enregistrées en 2014 (contre 909 tonnes en 2013).

Un marché qui reste concurrentiel

Parallèlement, les chiffres sont en hausse côté production, passant d’un peu plus de 9 800 tonnes produites à plus de 10 000 tonnes entre 2013 et 2014. De quoi satisfaire le syndicat qui nuance toutefois : le marché reste concurrentiel, comme le remarque Claude Philippe. « Les prix appliqués en région nous obligent à chercher de nouvelles orientations. Les marges sont étroites. »

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