L’Université de Bourgogne se retire de l’UBFC

La menace planait déjà depuis quelques mois, c'est désormais certain, l'Université de Bourgogne se retire de l'UBFC à compter de décembre 2023.

© Hélène Loget

Deux mois après la perte de son label I Site, déjà révélateur d’un climat tendu au sein de la politique de site en Bourgogne-Franche-Comté, l’université de Bourgogne a désormais actée sa décision de se retirer de l’UBFC dans un communiqué de presse émanant de la COMUE, communauté d’universités et d’établissements, reçu ce lundi 5 décembre. "Nous prenons acte de cette décision que nous regrettons sincèrement. Elle met un terme à l’ambition collective, lancée en 2015, de rendre la recherche et la formation de Bourgogne-Franche-Comté encore plus fortes, plus visibles et plus attractives, notamment à l’international ». 

Le siège de l'université comme point de discorde

Le principal point de discorde entre les deux universités était, entre autres, le siège sociale. L'Université de Bourgogne avait fait savoir qu'elle désirait un siège chez elle en plus de celui octroyé à Besançon au titre de l'équilibre entre les deux villes. Une demande que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche a invalidé ce vendredi 2 septembre : "le ministère a confirmé qu’un double-siège pour UBFC ne peut pas être juridiquement accordé et a rappelé que les équilibres territoriaux de la réforme de 2015 ne seraient pas modifiés" précise le communiqué.

Malgré tout, les deux établissements disent avoir fait le choix du travail commun pour continuer de porter les projets de recherches votés même si ceux-ci devraient être sujet à révision : "Concrètement, nous continuerons à travailler ensemble au sein d’UBFC jusque fin 2023. En effet, il n’est pas possible de sortir du regroupement avant la fin du contrat de site".

Qu'adviendra-t-il des personnels employés par l'UBFC ?

Quant aux personnes employées par l'UBFC, leur situation reste incertaine d'après le communiqué : "Durant cette période, le président d’UBFC, en lien étroit avec les établissements membres, s’engage à veiller à ce que la situation des différents personnels d’UBFC (titulaires de la fonction publique et contractuels) soit étudiée avec la plus grande attention et que des solutions leur soient proposées".

La scission est donc actée même si la fin du communiqué laisse entrevoir une volonté de poursuivre une certaine forme de collaboration : "Aujourd’hui, dans le contexte de compétition mondiale que nous connaissons, il est vital de développer plus encore l’ensemble de ces atouts pour un site fort et attractif durablement. De notre point de vue, cela passe par une action collective regroupant les forces de la formation et de la recherche de la région". À condition de revoir la copie... : "Bien que nous respections les positions de chacun, nous restons convaincus qu’UBFC, même si elle doit être réformée, reste la meilleure des options, pour servir la science, notre communauté, nos étudiants, notre territoire et ses habitants".

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