Médico-social : double manifestation à Besançon pour les “oubliés du Ségur”

Environ 400 personnes se sont rassemblées place Flore à Besançon mardi 7 décembre 2021 à la mi-journée à l’appel des syndicats pour dénoncer avec force les salaires et conditions de travail dans le secteur social et médico-social. L’après-midi, ce sont plus de 1.400 manifestants qui ont défilé à la manifestation des familles et des employeurs d’un secteur qui peine aujourd’hui à recruter.

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"Alerte rouge", "Urgence". Les travailleurs sociaux sont montés au créneau ce 7 décembre 2021 partout en France comme à Besançon. Un véritable cri d'alarme pour des métiers de première ligne dans le secteur social et qui se sent littéralement oublié depuis plus de 20 ans.

Assistants sociaux, éducateurs spécialisés, aides médicaux sociaux, personnels de la protection de l'enfance, au service des personnes handicapées : Ils sont venus de toute la région pour une première manifestation à 11h place Flore à Besançon. 400 salariés répondaient à l'appel d'une intersyndicale CGT-FSU-SUD-CNT, qui réclame une augmentation de "300 euros minimum".

Le secteur peine aujourd'hui à recruter. Beaucoup se disent fatigués, voire "usés"

Tous estiment être les oubliés du Ségur de la Santé et de ne pas avoir bénéficié des revalorisations accordées aux soignants et à d'autres salariés du secteur médico-social. À même métier, le différentiel de salaire peut atteindre environ 500 € pour une infirmière.

"Médico-social, tu perds ton sang-froid"

"Face aux illusions perdues, le social est dans la rue…"

"Métier formidable, salaire fort minable" pouvait-on entendre dans les rangs de la manifestation de l'après-midi qui a réuni plus de 1.400 manifestants dont des employeurs du secteur privé non lucratif, Adapéi du Doubs en tête.

En Bourgogne-Franche-Comté, environ un millier d'emplois ne seraient pas pourvus dans les structures  du secteur privé et associatif.

Erwan Becquemie, directeur de l'association hygiène sociale Franche-Comté et représentant du syndicat des employeurs associatifs de l'action sociale et médico-sociale (NEXEM) déplore le manque d'attractivité de la profession, les difficultés de recrutement. Ce qui pèse de plus en plus lourd sur les salariés actuels. Il plaide pour une convention collective unique.  Encore faut-il selon lui que les collectivités locales et l'État accordent les moyens nécessaires pour les salaires.

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