Moscovici : si Peillon, a des noms “qu’il les montre”

Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a assuré ce mardi 18 juin 2013 sur Canal+ que le gouvernement ne disposait pas de la liste des quinze personnalités politiques françaises, dont un ministre en exercice, accusées d’avoir un compte en Suisse, en possession du journaliste Antoine Peillon frère de son collègue de l’Education. Il est aussi revenu sur l’affaire Tapie.

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Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de l'établissement financier suisse Reyl et Cie et témoin clé dans l'affaire Cahuzac, assure disposer d'une liste d'une quinzaine de noms de ministres, anciens et actuels, détenteurs de comptes en Suisse. Antoine Peillon, journaliste au quotidien La Croix et spécialiste de l'évasion fiscale et frère de Vincent Peillon, a aussi indiqué disposer de cette liste.

Interrogé, Pierre Moscovici s'est voulu ferme : "Evidemment que non", le gouvernement ne l'a pas. Et d'ajouter : "s'il (Antoine Peillon, NDLR) a une liste qu'il les montre". Pour lui, "si nous (le gouvernement) avions une liste nous serions coupables, fautifs de ne pas l'utiliser".

Quant au soutien apporté au patron d'Orange, Stéphane Richard, lors du conseil d'administration qui a conforté ce dernier à la tête de l'opérateur télécoms après sa mise en examen dans l'affaire Tapie, le ministre a réaffirmé que l'Etat avait privilégié les intérêts de l'entreprise, dont il détient 27% du capital, et ceux des salariés. "Mais nous n'excluons rien", a-t-il mis en garde. Le maintien de M. Richard à la tête d'Orange a été assorti d'une "mission" confiée à l'un des administrateurs indépendants du groupe de veiller à l'évolution de l'enquête.

(source : AFP)

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