Orage de grêle : où en est-on dans le Haut-Doubs ? 

Le 20 juillet dernier, un violent orage de grêle s’était abattu sur plusieurs communes du Doubs. Au total, un millier d’habitants a été sévèrement touché. Nicolas Onimus, nouveau sous-préfet de Pontarlier, est allé à la rencontre des maires et adjoints des communes de Noël-Cerneux, La Chenalotte, Le Barboux, Le Narbief, Le Bizot, Le Russey et Villers le Lac ce vendredi 29 juillet 2022…

© Prefecture du Doubs

De nombreux sujets ont été abordés lors de ces rencontres de manière à permettre aux élus de répondre dans la mesure du possible aux questions des habitants de leurs communes respectives et de s’organiser pour la suite.

Le Sous-Préfet du Doubs a rappelé l’impossibilité juridique de déclarer ce sinistre en catastrophe naturelle en raison de la prise en charge des réparations par les assurances.

À ce sujet, les élus ont insisté sur la nécessité de créer une cellule juridique : un référent assurances sera sollicité dans les prochains jours pour traiter des points très techniques.

Le désengagement des sapeurs-pompiers sera progressif et le SDIS s’engage à intervenir en cas d’urgence avec carence des entreprises privées spécialisées pour rebâcher des toitures lorsque cela sera nécessaire, ainsi que pour détruire des nids de guêpes ou frelons en toiture qui stopperaient les travaux des couvreurs.

Demandes d’aides

Les demandes de soutien financier à l’État, au Département et à la Région pour la réparation des bâtiments publics seront coordonnées par la CCPR et une attention toute particulière sera portée aux écoles et secrétariats de mairie touchés par la tempête.

Le syndicat Préval appuiera la Commune du Barboux qui centralise les demandes concernant la collecte de fibrociment souvent amianté.

"Pour refaire une toiture, il est nécessaire et prudent de déposer une déclaration préalable. Si la toiture est refaite à l’identique (mêmes matériaux, même couleur...), on est bien sûr dispensé de cette demande.

Toute déclaration préalable bénéficie d'un accord tacite au bout d'un mois. Cependant, si la maison se trouve dans un périmètre de monument historique, le délai d'instruction passe à deux mois et l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France s'impose. Il ne faut alors pas commencer les travaux s’il y a un risque de refus ou prescriptions", précise la Préfecture.

En dehors de ces cas particuliers, il a été acté qu’il n’y pas de "contraintes fortes" quant aux matériaux et couleurs. Les élus s’accordent pour dire qu’il est "impératif de respecter l’harmonie existante dans ces communes du Haut-Doubs". Les mairies et les services instructeurs veilleront toutefois à ne pas retarder les travaux nécessaires à la sauvegarde des biens.

Enfin un point d’attention est apporté sur l’isolation phonique et thermique des habitations, si la solution d’une couverture en tôle est retenue.

Attention aux devis abusifs

Nicolas Onimus appelle chacun à la plus grande prudence en cas d’intervention sur les toitures pour éviter tout accident ainsi qu’à la plus grande vigilance en cas de démarchage et de devis abusifs. En cas de doute, il invite les habitants à s’adresser en mairie, à signaler la situation en gendarmerie et à déposer une plainte si nécessaire.

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