”Pas de miracle” pour le versement des aides Feader aux agriculteurs…

Depuis plusieurs mois, la profession agricole (FRSEA, JA) alerte sur la gestion des aides européennes du Feader en Bourgogne-Franche-Comté. Si plusieurs dispositifs ont été mis en place pour résoudre les retards accumulés, la situation reste ''alarmante'' pour la profession.

© Alexane Alfaro

Depuis le 1er janvier 2023, la gestion et l'instruction des dossiers du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) ont été transférées de l’État (DDT) au Conseil régional Bourgogne-Franche-Comté. Un transfert de compétence qui suscite depuis maintenant plusieurs mois un grand nombre d'inquiétudes.

Des retards qui pèsent sur la profession

''Des retards sont encore constatés à différents stades de la vie des dossiers. Au moment du dépôt, tout d’abord, des délais beaucoup trop longs empêchent les agriculteurs d’investir au moment où ils en ont le besoin. Quand, enfin, le dossier est validé, les devis en attente, depuis parfois un an, ne sont plus d’actualité et les montants, avec le contexte que l’on connaît, explosent par rapport au prévisionnel.'' rapporte le communiqué de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles Bourgogne-Franche-Comté (FRSEA BFC) et des Jeunes agriculteurs (JA), en date du 13 mai 2024.

Même si un document, permettant ''d'avoir une photographie claire des dossiers engagés'', a été transmis à la profession par la Région, le flou reste total pour les agriculteurs concernant la gestion précise de leur dossier (par qui, comment, quand, quel montant...).

''Nous attendons précisément des réponses lors d’une rencontre prévue à la mi-mai avec le Conseil régional.''

De nombreuses questions en attente de réponses...

Appel à l’État

''Enfin, cela fait désormais quinze mois que la situation est alarmante et il reste encore beaucoup à faire. Pour réussir à traiter tous les dossiers restants en moins d’un an, nous demandons une intervention de l'État, au-delà de la reprise des dossiers déjà effectués, pour former les agents du Conseil régional et faciliter, ainsi, la montée en puissance du dispositif et permettre de rattraper tous les retards accumulés.''

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