Pétition en ligne : Plus de 200 000 signatures contre la loi El Khomri

Une pétition en ligne contre le projet de loi El Khomri sur la réforme du droit du travail, lancée ce vendredi  19 février 2016 par la militante syndicale et associative Caroline de Haas, affiche déjà plus de 200 000 signatures de soutien ce lundi.

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Le site "loi Travail : non merci !" recense les commentaires à propos des différentes mesures du projet de loi qui doit être présenté en conseil des ministres le 9 mars. Ses signataires entendent ainsi "interpeller le président de la République, le Premier ministre ou la ministre du Travail sur les réseaux sociaux". 

"Mobilisons-nous"

Aux côtés de la féministe Caroline de Hass, de nombreux militants associatifs et syndicalistes (CGT, CFE-CGC, Unsa, Jeunesse ouvrière chrétienne...) soutiennent cette initiative. "Le projet de réforme de droit du travail présenté par Myriam El Khomri propose de revenir des années en arrière. Mobilisons-nous !" écrivent-ils sur la page d'accueil du site. 

Le projet de loi, transmis la semaine dernière au Conseil d'Etat, prévoit notamment la primauté des accords d'entreprise en matière de temps de travail, la possibilité de référendums pour valider des accords minoritaires, une "sécurisation" juridique du licenciement économique pour les entreprises, des indemnités prud'homales plafonnées et un recours facilité au forfait jour dans les petites entreprises. 

Rassemblement des syndicats

En parallèle de la pétition, la CGT a convié, ce lundi, neuf autres syndicats à une intersyndicale mardi 23 février 2016, afin d'échanger sur "l'analyse de la situation sociale, économique et politique" de la France. La FSU, FO, Solidaires, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, l'Unsa, l'Unef et l'UNL (lycéens) sont conviées mardi à 18 heures, dans les locaux de la CGT, à Montreuil. "Afin d'échanger sur l'analyse de la situation sociale, économique et politique, puis d'évaluer les champs d'éventuelles actions et initiatives communes, nous vous proposons une rencontre intersyndicale", est-il indiqué dans l'invitation, envoyée aux numéros un des neuf syndicats. FO, l'Unsa et la CFE-CGC ont d'ores et déjà indiqué qu'elles s'y rendraient. La CFTC doit décider dans l'après-midi et la CFDT n'a pas encore réagi.

Les intersyndicales se sont faites rares ces dernières années. FO avait fait une tentative début 2015, pour décider d'une action commune, voire d'une grève, contre la politique d'"austérité", mais son numéro un, Jean-Claude Mailly, n'avait réussi à réunir que les syndicats contestataires (CGT, Solidaires et FSU). Les réformistes (CFDT, CFTC, CFE-CGC et Unsa) avaient refusé. 

(AFP)

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